La communauté internationale doit faire mieux pour garantir aux 169 millions de travailleurs migrants dans le monde la possibilité de réaliser leurs droits fondamentaux et leurs droits du travail, déclare le Directeur général de l’OIT, Gilbert Houngbo, dans un message publié à l’occasion de la Journée internationale des migrants.
Parmi les 169 millions de travailleurs migrants dans le monde aujourd’hui, trop nombreux sont ceux qui ne peuvent exercer leurs droits fondamentaux.
Cela les rend invisibles, vulnérables et sous-estimés au regard de leur contribution à la société.
La vulnérabilité des travailleurs migrants à toute sortes de discrimination est exacerbée lorsque d’autres facteurs interviennent tels que la race, l’origine ethnique et le genre.
Les migrants ne sont pas seulement portés disparus lors d’expéditions dangereuses et désespérés.
De nombreux travailleurs migrants domestiques, agricoles ou autres sont isolés et hors de portée de ceux qui pourraient les protéger. Les migrants sans papiers sont particulièrement vulnérables aux abus.
L’Organisation internationale du travail soutient les gouvernements, les employeurs et les travailleurs pour faire de la migration équitable une réalité.
Comme tous les travailleurs, les migrants sont sous la protection des droits humains et des normes internationales du travail, notamment au respect de la liberté d’association et de négociation collective, de la non-discrimination et d’un environnement de travail sûr et sain.
Les travailleurs migrants devraient également avoir accès à la protection sociale, au développement et à la reconnaissance.
Pour réaliser ces droits, nous devons reconnaître l’importance d’un recrutement équitable, notamment la nécessité d’éliminer les frais de recrutement et les coûts facturés aux travailleurs migrants, ce qui peut contribuer à éradiquer la traite des êtres humains et le travail forcé.
L’accès à un travail décent est une stratégie clé pour réaliser le potentiel de développement des travailleurs migrants et leur contribution à la société.
Nous devons reconnaître que les injustices dont souffrent les travailleurs migrants sont des injustices pour nous tous.
Nous devons faire mieux.