FRAPP et sa requête sur les primo votants et inscrits : «La Cour suprême a peur de rappeler à l’ordre le président qui a pris un décret illégal»

Le Secrétariat exécutif national (SEN ) du FRAPP s’insurge contre la Cour suprême qui tarde à donner suite à leur contestation du décret pris par le Chef de l’État sur les élections locales du 23 janvier 2022.

«Le FRAPP après avoir introduit une requête dans les formes et délais requis pour contester le Décret n°2021-976 du 26 juillet 2021 portant révision exceptionnelle des listes électorales en vue des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022 dont l’article 3 viole les droits des partis politiques, des primo-votants et des primo-inscrits, la Cour suprême qui devait se prononcer dans un délai de quarante-huit (48) heures refuse de traiter la Requete En Refere-Liberte du FRAPP introduite depuis 20 jours soit bientôt trois (03) semaines», a-t-il indiqué dans un communiqué reçu par 24 Heures.

Guy Marius Sagna et Cie de marteler : «Il s’agit d’une vraie forfaiture et d’un déni de justice punis et sanctionnés par le Code pénal».

Toujours selon eux, «Depuis l’entrée en vigueur de la Loi organique n° 2017-09 du 17 janvier 2017 sur la Cour suprême dont les articles 83 à 90 instituent les référés administratifs pour la protection des lib­ertés fondamentales, la Cour suprême refuse de respecter la loi. De Mamadou Badio Camara (ancien Président de la Cour suprême et membre actuel du Conseil constitutionnel) à Cheikh Tidiane Coulibaly (actuel Président de la Cour suprême), les juges des référés en matière administrative, la Cour refuse toujours de respecter les délais de quar­ante-huit (48) heures qu’exige l’article 85 de la loi organique n° 2017-09 du 17 janvier 2017 sur la Cour suprême».

Sur ce, Frapp a décidé de «saisir l’UMS et toutes les organisations sénég­alaises de défense des droits et libertés», révèle le communiqué.

Par ailleurs, Le FRAPP dit se réserver «le droit d’user des voies et moyens lé­gaux pour que le droit soit dit confor­mément à la Loi organique n° 2017-09 du 17 janvier 2017 sur la Cour suprême».

Et de conclure : «La Cour suprême a décidé d’être la plus haute juridiction du pays qui refuse d’appliquer la loi.

La justice est rendue au nom du Peuple et non au nom du Président de la République».

Momar Diack SECK
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