Contrebande d’or au Nigeria : le gouvernement veut instaurer la peine de mort pour les trafiquants

Malgré d’importantes réserves d’or, le secteur aurifère nigérian est encore peu développé en raison notamment de la contrebande qui y règne. Bien gérée, cette richesse peut pourtant aider la première économie du continent à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’or noir.

Au Nigeria, la contrebande d’or pourrait bientôt coûter la vie aux personnes reconnues coupables par les tribunaux. C’est du moins ce que souhaite Uche Ogah, ministre d’Etat chargé des Mines et du Développement de l’acier qui s’est dit favorable à la peine de mort pour les contrebandiers, au cours d’une rencontre mardi avec les parlementaires.

« Il est important que le gouvernement prenne des mesures strictes à l’encontre de ceux qui sont pris en flagrant délit de sabotage économique du secteur et de l’économie », a ajouté Kelechi Ekugo, l’un des collaborateurs du ministre.

L’extraction illégale du métal jaune et son négoce hors des circuits officiels feraient en effet perdre 9 milliards $ chaque année au pays, soit plus du quart de toutes les recettes pétrolières d’Abuja en 2018 (32,6 milliards $ selon l’ITIE). Cette manne financière peut donc jouer un rôle essentiel dans la diversification des recettes publiques, qui dépendent encore largement de l’or noir.

En juillet 2020, le président Muhammadu Buhari déclarait déjà que les réformes engagées dans le secteur aurifère permettraient au pays d’engranger annuellement 500 millions $ de recettes. Faut-il le rappeler, les réformes en question consistent notamment en la construction de raffineries d’or et l’installation de centres d’achats de la production artisanale, afin de justement lutter contre les contrebandiers.

Ecofin

Pape Ismaïla CAMARA
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