Enquête sur les événements meurtriers de mars : Un lourd dossier sous le coude ?

Un proche de Macky Sall confesse : « La simple réactivation de cette affaire serait la porte ouverte à pleines d’incertitudes » De ces dossiers qui peuvent embraser le pays, celui de « Sweet Beauté » a déjà montré toute sa virulence et sa puissance de feu. Remuer le couteau dans la plaie ne serait pas la meilleure thérapie pour un pays en proie à d’énormes difficultés, a-t-il confié à « Kritik ».
Mais, passé par pertes et profils, le présumé jeu illégal de jambes en l’air dans les salons de « Sweet Beauté » n’est pas aussi responsable dans un pays où tous les citoyens se valent. Raison d’Etat oblige, il faut protéger ses ennemis…
Si le pouvoir judiciaire peine à rallumer la machine d’enquête dans le dossier « Sweet Beauté », c’est que le dossier n’est pas une mince affaire judiciaire et les antécédents de l’instruction sont éloquents sur la teneur toxique de cette affaire.
Après la publication du mémorandum sur les évènements émaillés de 14 morts, l’Etat avait décidé de la mise sur place d’une commission d’enquêtes sur les dessous de cette affaire.
Alors que la théorie de l’infiltration a été agitée par plusieurs cercles du pouvoir, les partisans du leader de Pastef s’esclaffaient d’entendre que des mercenaires ont été recrutés là où de jeunes citoyens contre l’arbitraire ont fait abstraction de l’injustice au prix de leur vie.
Le lourd bilan de 14 morts ne pouvait être classé sans suite et l’option de l’Etat d’enquêter sur ce mouvement social violent et vindicatif sans précédent a été bien accueillie, même par ceux qui étaient déjà pointés du doigt.
Pour le rétablissement de la vérité dans les formes mais pour faire porter le chapeau du chaos à Ousmane Sonko, dont la responsabilité a été établie dans le mémorandum officiel du gouvernement. Seulement, entre temps, ce n’est pas simplement de l’eau qui a coulé sous les ponts.
C’est toute la géographie politique du pays qui a basculé dans un contexte de crise économique qui cristallise les frustrations.
D’ailleurs, si du côté du pouvoir les évènements sanglants de Mars sont la résultante d’un mal vivre et d’un désœuvrement de la jeunesse, pour les pro-Sonko, c’était le début d’une révolution patriote qui attend certainement de nouvelles épisodes pour finir le .boulot. Une simple réactivation de ce dossier serait la porte ouverte à pleines d’incertitudes, selon les notes confidentielles des renseignements spéciaux, confie la
source officielle de Kritik.

Dieyna SENE
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