CEDEAO : lecture d’une autre tentative pour réinitialiser les mouvements fondateurs de la paix au Mali, Guinée

Les dirigeants du bloc régional, la CEDEAO, tiennent dimanche un sommet extraordinaire à Accra, au Ghana, dans le but de relancer les efforts de médiation qui deviennent incontrôlables au Mali et

Guinée, à la suite de coups d’État militaires dans les deux pays.

Les deux nations ont été suspendues par la CEDEAO et l’Union africaine,

tandis que la CEDEAO a également imposé des sanctions ciblées aux responsables soupçonnés de bloquer les programmes de transition après la crise internationale a condamné la prise de contrôle militaire des gouvernements élus.

Le sommet convoqué par le Ghana, l’actuel président de l’Autorité tournante de la CEDEAO, est la première réunion de l’organe régional après le  gouvernement malien a expulsé le représentant de la CEDEAO de Bamako, accusé d’avoir tenté de « déstabiliser » le programme de transition.

Dans sa réponse, la CEDEAO s’est contentée de condamner l’expulsion, qui est sans précédent dans les 46 ans d’histoire de l’organisation.

Elle s’est engagée à accompagner le Mali vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Parallèlement, une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU s’est également rendue au Mali pour des entretiens avec le gouvernement dirigé par le colonel Assimi Goita, insistant sur le fait que le gouvernement doit respecter le calendrier de transition qu’il s’est fixé qui prévoit des élections en février 2022 pour la passation des pouvoirs aux civils élus.

Mais le gouvernement de Bamako semble travailler à une extension du programme.

Un autre point de friction est l’accord de défense Mali-Russie qui pourrait voir un entrepreneur privé russe soutenir le Mali avec des soldats pour aider lutter contre son insécurité chronique.

La France et ses alliés occidentaux s’opposent à cette décision, que le Malien

Le gouvernement a déclaré que c’était à la suite de « l’abandon » du Mali par la France, avec la décision de Paris de réduire sa mission Barkhane de 5 100 hommes au Sahel, qui couvre le Mali.

Le Sommet d’Accra fait également suite à une réunion à Conakry ce semaine entre une délégation de la CEDEAO et le colonel Mamady Doumbouya gouvernement guinéen.

Doumbouya a nommé un Premier ministre et quelques ministres dans un gouvernement de transition, mais n’a donné aucune date pour le retour à un régime civil.

Compte tenu de la détermination des deux gouvernements dirigés par l’armée et des sentiments anti-CEDEAO croissants dans les deux pays, le bloc régional semble avoir une marge de manœuvre très limitée pour la médiation.

Mais un changement de stratégie de médiation, coordonné par un leadership visionnaire concentré et déterminé, pourrait sortir de l’impasse.

Paul Ejime

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