Le contexte national est dominé par une crise économique sans précédent, aggravée par la pandémie de COVID-19 et la guerre russo-ukrainienne, qui frappe le monde entier, mais plus particulièrement les pays africains, entraînant un renchérissement du coût de la vie et l’exacerbation des tensions sociales.
Dans notre sous-région, cette situation est amplifiée par les menaces sécuritaires observées dans le Sahel, occasionnant des tensions politiques extrêmes, qui se sont traduites par des putschs militaires au niveau de trois pays voisins (Mali, Guinée, Burkina-Faso).
Sur le plan politique, le régime de Benno Bokk Yakaar traverse une passe difficile, car ayant essuyé, pour la première fois, un recul électoral très important, dans les grandes villes de notre pays, lors des dernières élections locales de janvier 2022.
Le régime de Macky Sall s’est illustré par le reniement pour la conservation du pouvoir, le tripatouillage de la Constitution, le bradage des ressource, l’instrumentalisation de la justice, le bafouage des règles élémentaires de la démocratie.
C’est précisément cette défaite politique mémorable consécutive aux émeutes de mars 2021, qui inquiètent les ténors de la coalition présidentielle, qui usent de tous les subterfuges pour ne pas perdre les prochaines législatives prévues le 31 juillet 2022.
C’est pourquoi, dans une déclaration en date du 05 mars 2022, le Comité de la Plate-forme de Réflexion Doleel PIT-Sénégal estimait que » la victoire éclatante de l’opposition dans les villes rendait plus que plausible un changement de majorité parlementaire à l’occasion des législatives prochaines » et prenait la décision « d’engager la bataille de la régénération des idéaux des Assises nationales… »
Face à la défaite qui se profile aux élections législatives du 31 juillet 2022, le régime a ressorti ce qu’il maîtrise le mieux : la tricherie. Celle-ci consiste comme à la présidentielle de février 2019 à l’utilisation du parrainage citoyen comme instrument d’élimination de forces politiques. Le ministre de l’Intérieur y met du sien en multipliant les forfaitures pour empêcher les listes de l’opposition de participer au scrutin. Le Conseil constitutionnel avalisant ces escroqueries politiques avec un langage et des arguments juridiques qui font rire de notre pays partout dans le monde.La CENA incarnée par un président illégitime et maintenu illégalement à son poste, couvre par son silence les clameurs des citoyens révoltés par cette mascarade de processus électoral.
Le régime de Benno Bokk Yakaar, dont les principauxleaders étaient les figures de proue des Assises Nationales ou s’y sont ralliés par la suite, conduit depuis un peu plus de dix ans, une politique aux antipodes des idéaux démocratiques qui y étaient prônés.
Face à cette trahison de la coalition présidentielle, force est de constater, que du côté de l’Opposition, qui ambitionne de remporter les législatives de juillet prochain, on ne parle – pour le moment, tout au moins – ni de refondation institutionnelle, ni de programme alternatif.
Il n’est question que de cohabitation ou d’assemblée de rupture, notions vagues qui ne renseignent pas suffisamment sur les projets politiques des différents protagonistes.
Le Comité pour la Plate-forme de Réflexion Dooleel PIT-Sénégal, composé de militants du PIT, en désaccord avec la ligne actuelle de la direction de leur parti appelle tous les partis d’opposition et organisations de la société civile intéressés par la mise en œuvre d’un programme alternatif de législature, à élaborer un document de programme inspiré des idéaux de renouveau démocratique, en vue des prochaines législatives et même des présidentielles de 2024.
Le CPR Doleel PIT-Sénégal exige le rétablissement du droit de participer à tous les citoyens par un code électoral consensuel et une Autorité indépendante pour gérer les élections.
Le CPR Doleel PIT-Sénégal appelle pour un rassemblement des patriotes autour des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la CNRI pour doter notre pays d’institutions fortes qui garantissent la paix sociale et la stabilité politique.
Le CPR Doleel PIT-Sénégal appelle à donner un caractère référendaire aux élections législatives de juillet prochain et propose un slogan pour mettre fin à la volonté de briguer un autre mandat : Pas Une Seule Voix A La Coalition BBY.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal appelle à la mobilisation de toutes les forces vives, à la résistance pour défendre notre démocratie et à la vigilance.
Le Comité pour la plate-forme de réflexion
« Dooleel PIT- Sénégal »