Alliance : Le Nobel de la Paix Nadia Murad se joint aux efforts de la FAO pour éliminer la faim

La militante des droits de l’homme irakienne et lauréate du prix Nobel de la paix 2018, Nadia Murad, s’est associée aujourd’hui aux efforts de la FAO en matière de lutte contre la faim et la violence en devenant un nouveau membre de l’Alliance FAO pour la sécurité alimentaire et la paix.

Le communiqué parvenu à notre rédaction indique que le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva lui a remis à le diplôme d’adhésion à l’Alliance en marge de la cérémonie du Prix Nobel de la paix qui se tient à Oslo. Nadia Murad, qui est devenue la voix et le visage de femmes ayant survécu aux violences sexuelles, ainsi que le docteur Denis Mukwege, chirurgien gynécologue et fondateur d’un hôpital en RDC, ont reçu le prix Nobel de la paix 2018 pour leurs campagnes respectives dénonçant l’utilisation du viol comme arme de guerre.

Lancée en 2016, l’Alliance coopère avec la FAO pour renforcer le lien entre paix et sécurité alimentaire. Elle contribue aux efforts déployés en faveur du développement durable et de la résilience à travers le monde. L’Alliance comprend l’ancien président du Costa Rica Oscar Arias Sánchez, le promoteur des droits des femmes Tawakkol Karman, le défenseur des violences interreligieuses Betty Williams, le créateur de microcrédits Muhammad Yunus, l’ancien président colombien Juan Manuel Santos, l’ancien président sud-africain Frederik Willem de Klerk, et le militant argentin Adolfo Pérez Esquivel.

Pas de paix sans sécurité alimentaire

« Nous ne manquons pas de preuves: quand un conflit s’intensifie, la faim augmente. La relation est directe », a déclaré le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva tout en souhaitant la bienvenue à Nadia Murad. « Je remercie Nadia pour son engagement et je mets la FAO à sa disposition pour soutenir son travail et ses efforts de plaidoyer en faveur de la paix dans le monde. »

Graziano da Silva a déploré le rôle négatif des guerres et des conflits dans la montée de la faim dans le monde et a stigmatisé les dépenses militaires mondiales qui continuent d’augmenter tandis que les pays allouent des ressources limitées à la lutte contre la faim.

Il a souligné que les zones rurales et leurs populations, en particulier les femmes, continuent d’être les plus touchées par les conflits, les attaques contre les communautés agricoles minant les moyens de subsistance en milieu rural et déplaçant les personnes de leurs foyers. Assister les paysannes et autonomiser les femmes rurales est essentiel pour prévenir les déplacements et le harcèlement généralisé, a-t-il fait valoir.

Oumou Khaïry NDIAYE
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