Au Mali, une performance économique durant le programme appuyé par la FEC a été globalement positive, nous dit le FMI.
Le 10 décembre 2018, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la dixième revue des résultats obtenus par le Mali dans le cadre d’un programme économique appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).
L’achèvement de cette revue permet de décaisser immédiatement environ 43,85 millions de dollars, ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à environ 258,53 millions de dollars, ou 100 % de la quote-part.
L’accord FEC en faveur du Mali a été approuvé le 18 décembre 2013 pour un montant d’environ 46,2 millions de dollars, ou 32 % de la quote-part, à l’époque. Un accès supplémentaire à hauteur d’environ 94,21 millions de dollars, ou 73 % de la quote-part) a été approuvé le 9 juin 2016.
À l’issue des débats du conseil d’administration sur le Mali, M. Mitsuhiro Furusawa, selon le communiqué reçu, a prononcé la déclaration ci-après
« La performance économique du Mali durant le programme appuyé par la FEC a été globalement positive. La stabilité macroéconomique a été rétablie en dépit de conditions difficiles, marquées par une insécurité persistante, une volatilité des prix des prix des produits de base, et des conditions météorologiques défavorables. Alors que l’accord appuyé par la FEC a joué un rôle catalyseur pour le financement des donateurs internationaux, les réformes entreprises par les autorités au cours des cinq dernières années ont permis de jeter les bases d’une croissance solide et d’une inflation maîtrisée. Cependant, réduire de manière significative la pauvreté reste un défi.
« La mise en œuvre du programme était globalement sur la bonne voie à la fin du mois de juin 2018, bien que les réformes structurelles aient progressé plus lentement que prévu. Les autorités ont pris d’importantes mesures pour remédier au déficit de recettes fiscales en 2018, notamment en intensifiant la collecte des recettes et en réduisant les dépenses.
« Les perspectives macroéconomiques à court terme restent favorables, même si les conditions de sécurité, les fluctuations des prix des produits de base et les conditions climatiques présentent des risques considérables. Le projet de budget pour 2019 fournit une base adéquate pour la politique budgétaire et reflète la détermination des autorités à atteindre l’objectif de déficit budgétaire de l’UEMOA. Poursuivre les réformes budgétaires ambitieuses permettrait de faire face aux risques budgétaires émergents et de faire place aux dépenses de sécurité, sociales et en capital nécessaires, tout en maintenant un déficit soutenable. Des efforts constants pour améliorer les finances publiques et la gestion de la dette renforceraient également le cadre politique.
« Pour poursuivre et soutenir les progrès réalisés, les autorités devraient poursuivre les réformes structurelles mises en œuvre au cours du programme pour promouvoir l’activité privée, la diversification de l’économie et favoriser une croissance soutenue et inclusive.»