Allégement de l’état d’urgence et du couvre-feu : Les raisons de cette prise de décision

Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, dans le cadre de la riposte contre la pandémie de Covid-19, a effectué le weekend une série de visites de sensibilisation auprès de la collectivité lébou de Dakar. Il a saisi cette occasion pour donner les vraies raisons de l’allégement de l’état d’urgence et du couvre-feu par le chef de l’État Macky Sall.

Les mesures fortes et les bonnes décisions prises par le chef de l’État Macky Sall pour alléger l’état d’urgence et le couvre-feu sont d’une intelligence stratégique à magnifier. Si cette décision n’était pas prise, le pays serait dans des conditions où la riposte allait fatiguer et la situation économique, sociale et sécuritaire serait invivable et personne ne pourrait continuer la riposte. Cette révélation est du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr faite lors de sa visite de sensibilisation à la collectivité lébou de Ouakam ce dimanche 7 juin, après les étapes de Ngor et de Yoff du samedi. Cette visite a pour moteur l’action communautaire en se focalisant sur les réalités socio-culturelles de la localité, c’est-à-dire la coutume lébou. Selon lui, « cette décision noble » du président de la République est venue à son heure, car permettant le pays de respirer. Parce que, dit-il, le Sénégal était dans une situation qui était très difficile non seulement pour le personnel de santé qui ne pouvait plus entrer dans les quartiers pour faire son travail, tellement il y avait de l’électricité dans l’air, mais pour le Sénégalais lambda qui ne savait plus à quel saint se vouer. « Les populations étaient, d’une certaine manière, offusquées parce que ne pouvant pas bouger pour aller faire leur travail et ont commencé à révolter », a rappelé le ministre. De son avis, toutes les mesures prises dès le début de l’épidémie de Covid-19 (fermeture des frontières, arrêt des cours au niveau de l’école et dans les universités, état d’urgence assorti d’un couvre-feu et autres décisions) ont permis de limiter les dégâts et de réussir la riposte en fixant les cas à 4 328 (ce dimanche) après 90 jours de combat intense. « Si ce n’était pas tout cela, aujourd’hui la situation serait catastrophique », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Le processus de riposte déclenché au Sénégal depuis le 2 mars 2020, est un processus bien maitrisé et bien réussi par l’État. Il nous a permis aujourd’hui d’avoir des indicateurs que nous pouvons associés favorablement. L’État du Sénégal a permis de tester depuis le début de la pandémie plus de 53 000 Sénégalais. Dans ce lot 4 328 ont été déclaré positifs soit 8 % de positivité. Ce qui est un échantillon positif. Parmi les 4 328 infectés, il est important de noter que c’est un stock qui s’est constitué pendant 3 mois. Parmi ce lot, il y a 2 588 guéris, contre 1 690 qui sont sous traitement ». Toutefois, précise-t-il, cette décision nous a permis d’adopter une nouvelle perspective qui va nous pousser à renforcer les autres barrières dont le port systématique du masque, la distanciation physique, et autres.
Prenant la parole, Samba Bathily, maire de Ouakam a appelé les populations de ce triangle (Ngor-Yoff et Ouakam) à unir leurs forces pour combattre cette pandémie. Mais, il a profité de cette occasion pour exhorter les jeunes à un changement de comportement. « Portez vos masques et respectez la distanciation afin que nous puissions vaincre cette maladie », a-t-il déclaré.
Tous les dignitaires lébous de Yoff et de Ouakam étaient de la partie pour poursuivre le travail de sensibilisation déjà enclenché.

Saër DIAL

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