La Coordination des producteurs et Fournisseurs des Niayes s’est réunie à Cayar pour discuter des nombreux défis auxquels font face les agriculteurs de la région. L’un des principaux problèmes soulevés concerne l’obtention de titres fonciers, entravée par des « procédures administratives longues, coûteuses et complexes ».
L’As d’où nous tenons l’info renseigne que lors de cette rencontre, la Coordination des Producteurs et Fournisseurs des Niayes (COPROF/Niayes) a plaidé pour un accès équitable aux ressources, en particulier la terre, et pour un développement durable dans les Niayes. Cette région, où l’agriculture et l’élevage sont des piliers de l’emploi durable au Sénégal, nécessite une attention particulière pour favoriser son développement.
Les agriculteurs ont exposé plusieurs défis, tout en proposant des solutions concrètes pour promouvoir le développement agricole, la création d’emplois et l’autosuffisance alimentaire. Cependant, ils insistent sur la nécessité d’une collaboration étroite avec les autorités pour surmonter ces obstacles.
Gora Diène, président de la Société Coopérative pour la zone des Niayes (SOCOOPAD), a souligné que les difficultés liées à l’obtention de titres fonciers sont dues à des « procédures administratives longues, coûteuses et complexes ». Il a ajouté que ces obstacles limitent l’accès des agriculteurs aux financements bancaires, réduisant ainsi leurs capacités d’investissement et de développement. La Coordination a donc appelé l’État à simplifier ces démarches pour permettre une meilleure sécurisation des terres et un accès facilité aux crédits.
Selon le journal, l’accès à l’eau et aux infrastructures d’irrigation est également un enjeu majeur. Gora Diène a précisé que le manque d’eau augmente les coûts de production pour les agriculteurs. La Coordination propose de développer des systèmes d’irrigation efficaces, de subventionner l’accès à l’eau et d’adapter les forages aux spécificités locales pour éviter les nappes salées et garantir un approvisionnement en eau douce.
En outre, l’accès limité aux financements, notamment pour les femmes et les petites exploitations, et le coût élevé du matériel agricole constituent des obstacles significatifs. La Coordination a souligné la nécessité de défiscaliser l’importation de matériel agricole par les coopératives et d’assurer un accès anticipé aux engrais pour une meilleure planification des cultures.
Gora Diène a insisté sur le potentiel de la zone des Niayes, qui, s’il est bien exploité, peut contribuer significativement à la création d’emplois et à l’autosuffisance alimentaire. Il a appelé les autorités à collaborer étroitement avec les acteurs locaux pour développer le secteur agricole et valoriser les terres disponibles. Cependant, il a également souligné l’urgence de s’attaquer à la dégradation des terres et aux problèmes environnementaux, notamment la pollution industrielle et l’exploitation non durable des carrières.
Pour y remédier, la Coordination demande des régulations strictes pour la gestion des déchets industriels et l’exploitation des carrières, ainsi que des mesures pour la réhabilitation des sols après exploitation. Les producteurs et fournisseurs des Niayes plaident pour une collaboration constructive afin de faire de l’agriculture le moteur du développement économique de la région et du pays.
Enfin, Gora Diène a mis en avant l’importance de renforcer les capacités et la formation des coopératives. Selon lui, « les coopératives agricoles nécessitent un soutien accru pour devenir des fournisseurs de semences et d’engrais ». Des programmes de formation adaptés aux besoins spécifiques de chaque zone sont essentiels pour améliorer la gestion et augmenter la production. À Cayar, par exemple, les formations doivent prendre en compte la dispersion des terres et des propriétés privées.