Agricukture-finance : IFC, agCelerant et Bank of Africa s’associent pour accroître la production de riz au Sénégal

Afin de renforcer la production de riz et la sécurité alimentaire au Sénégal, IFC a annoncé aujourd’hui un partenariat avec agCelerant et Bank of Africa-Sénégal. Cet accord permettra d’aider les petits exploitants et les PME de la filière rizicole à accéder plus facilement aux financements dont ils ont besoin pour se développer.

Dans le cadre de ce partenariat, qui bénéficie de l’appui du guichet pour le secteur privé du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP), IFC investira l’équivalent en monnaie locale de 7,2 millions de dollars dans un mécanisme de partage des risques.

L’objectif est de permettre à Bank of Africa de financer des milliers de petits exploitants et de petites entreprises spécialisées dans la production de riz et d’aider ainsi ces derniers à accéder à des assurances, à des intrants et à des équipements, notamment des semences, des engrais et des moissonneuses.

Bank of Africa entend optimiser l’impact de ses prêts en collaborant avec agCelerant, une entreprise d’agritech basée au Sénégal qui propose des formations et des solutions fondées sur les données numériques pour permettre aux agriculteurs de bénéficier de l’assistance technique et financière dont ils ont besoin pour accroitre leur productivité. La plateforme technologique utilisée par agCelerant a été développée par Manobi Africa, une entreprise basée à Maurice offrant des services numériques dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et de l’agriculture en Afrique.

IFC fournira également des services-conseils à agCelerant pour l’aider à améliorer ses pratiques de gestion des risques dans le secteur agricole, soutenir la mise en œuvre de sa stratégie pour la filière et davantage renforcer ses capacités en matière de numérisation et de gestion des chaines de valeur.

« Ce partenariat est en adéquation avec le plan de développement triennal de Bank of Africa qui fait de l’accompagnement des PME du secteur agricole une priorité stratégique. Les financements permettront d’accroitre l’offre de riz local et de soutenir les chaines de valeurs locales. C’est aussi un acte fort pour renforcer la souveraineté alimentaire qui est une priorité pour le gouvernement du Sénégal, » commente Abdel Zampalegre, directeur général de Bank of Africa-Sénégal.

« La dépendance du Sénégal aux importations de denrées alimentaires n’est pas soutenable. Nous sommes fiers de nous associer à IFC et à Bank of Africa pour réduire les risques liés au financement des entreprises agroalimentaires et renforcer les chaînes de valeur locales, ouvrant ainsi la voie à la souveraineté alimentaire au Sénégal. Les investissements sont la clé de voute pour transformer l’agriculture, » commente Daniel Annerose, directeur général d’agCelerant Sénégal et de Manobi Africa.

« Accroître la sécurité alimentaire par un meilleur accès au financement et soutenir les chaînes de valeur agroalimentaires sont deux piliers de la stratégie d’IFC en Afrique, » précise Aliou Maiga, directeur régional d’IFC pour les institutions financières en Afrique. « Nous sommes fiers de consolider notre partenariat de longue date avec Bank of Africa et capitaliser sur l’approche numérique innovante d’agCelerant à travers ce pilote visant à apporter une solution durable pour réduire la dépendance du Sénégal aux importations et renforcer la résilience de son système alimentaire. »

Le riz est un aliment extrêmement important au Sénégal. Mais en dépit de conditions culturales favorables, le pays importe encore 60 % du riz qu’il consomme et les producteurs font face à de nombreuses défis pour développer leur activité, en raison notamment d’une utilisation inappropriée des engrais, d’un manque d’équipements pour la récolte et de financements insuffisants.

Le soutien d’IFC permettra de s’attaquer aux goulots d’étranglement financiers et techniques qui entravent le développement d’une filière rizicole solide et contribuera à renforcer la production locale de riz.

Ce nouveau partenariat est en phase avec la Plateforme mondiale pour la sécurité alimentaire d’IFC, un dispositif de 6 milliards de dollars mis en place pour renforcer la capacité du secteur privé à répondre à la crise actuelle et soutenir la production alimentaire dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a davantage aggravé l’insécurité alimentaire à travers le monde.

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents. Elle est active dans plus de 100 pays et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés dans les pays en développement.

Le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) est une initiative mondiale qui met en commun les ressources des donateurs pour financer des programmes visant à accroître la productivité agricole comme moyen de réduire la pauvreté et de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Bank of Africa-Senegal est une banque de référence, dotée d’une longue expérience dans le secteur et soutenue par un groupe panafricain en pleine expansion. Bank of Africa-Senegal a ouvert ses portes au public en 2001 et détient actuellement un capital de 24 milliards de francs CFA. Elle est la seule banque sénégalaise cotée à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM

 

agCelerant est une plateforme innovante d’orchestration de la chaîne de valeur qui combine des outils numériques, une présence proximale et une expertise de la chaîne de valeur agricole pour connecter les agriculteurs au crédit, à l’assurance, aux intrants et aux acheteurs. Basé sur le concept d’agriculture « phygitale » défini pour la première fois en 2018 par Manobi Africa, agCelerant renforce la souveraineté alimentaire grâce à des infrastructures de données qui suivent la production et les transactions dans les chaînes de valeur des petits exploitants jusqu’aux consommateurs finaux, en réduisant les risques d’investissement et en remédiant au manque d’accès au capital et aux finances dont souffrent depuis longtemps les petits exploitants.

Momar Diack SECK
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