Affaire Sweet Beauté : vivement la fin de ce feuilleton politico judiciaire ? (Par Aly Saleh)

Cette affaire de viol présumé n’a que trop duré, plus de deux années d’angoisse et de déstabilisation de tous les secteurs d’activité. « C’est le temps des juges et des avocats et non celui des politiques », nous dit-on. Mais au vu du déroulé de ce feuilleton, le caractère politique ne pourrait en aucun cas être occulté. Les liens sont bien établis, de la participation de leaders politiques à la manière dont cette affaire est gérée, en passant par les nombreux enjeux qui s’y dressent notamment la course vers la présidentielle de 2024 en toile de fond.

Cette affaire qui aurait pu être strictement privée ne l’est malheureusement pas.

 

Je l’ai écrit dans l’une de mes chroniques de la semaine dernière, c’est l’incertitude qui plane puisque personne ne maitrise ce qui se passe. Malgré les calculs politiciens effectués de part et d’autre, pour l’heure aucune candidature n’est certaine, ni celle de Macky Sall, ni celle d’Ousmane Sonko encore moins celles de Karim Wade et Khalifa Sall. Pour dire que le flou est total et pour l’intérêt de tous, cette affaire de viol présumé doit enfin être vidée une bonne fois pour toute.

L’issue que tout le monde attendait, c’est qu’on en finisse. Parce que ce serait de la curiosité malplacée de connaître l’épilogue de cette affaire dont la position de Sonko et de ses alliés est restée la même depuis le début de cette affaire qualifiée de complot contre le candidat déclaré qu’il se trouve être.

 

Pour l’audience de ce mardi 23 mai ouvert dans un contexte de forte tension, tout laisse croire qu’il s’agit d’un procès mal parti à cause de l’absence du leader du Pastef qui aurait pu se présenter au tribunal pour se défendre pour qu’on en finisse.

Mais tout doit se faire dans les normes, c’est cela l’attente des populations.

Il n y a que le respect du droit de la défense et aussi celui de la partie civile qui peuvent confèrer au procès son caractère juste et équitable.

Mais à l’audience, retenons que les présents dans la salle n’ont eu droit qu’à des déballages salaces de l’accusatrice, l’ex masseuse Adji Raby Sarr contre le maire de Ziguinchor.

 

Depuis que la machine judiciaire est enclenchée, le climat est tendu, tout tourne au ralenti dans ce pays, les écoles sont tout le temps fermées, l’économie est à genoux, tout le monde est habité en permanence par une peur bleue à cause des scènes de violence que nous vivons et qui se soldent pour la plupart par des pertes en vies humaines et des saccages de biens d’autrui et de biens appartenant à l’Etat. Et c’est une image d’Epinal et de recul démocratique qui est montrée à la face du monde. Ce qu’il ne faudrait pas négliger c’est qu’il y a surtout des risques de crise politique qui planent sur notre pays. L’impact social se fait déjà sentir et pourtant l’on continue de jouer des deux côtés avec l’image, la stabilité et l’avenir du pays.

L’heure doit être aux réflexions à mener afin que des solutions factuelles soient très vite trouvées et en urgence pour régler définitivement ce problème et épargner les sénégalais d’un procès aux allures qui risqueraient d’être contraires aux valeurs sénégalaises.

Car notre pays vaut tous les sacrifices et il est et doit, quoi qu’il arrive, rester au dessus de tout, pour convoquer la position qui a toujours été celle du Cadre Unitaire de l’Islam (Cudis) qui est de tout faire pour préserver le Sénégal, le garder intact et le rendre tel que les générations précédentes nous l’ont légué afin que les futures générations puissent en bénéficier.

 

C’est pourquoi dans tous les cas, on doit tout faire pour maintenir le Sénégal dans le giron de la stabilité d’où la nécessité de se parler et de trouver ensemble des compromis. Une bonne médiation pourrait énormément apporter aux différentes parties prenantes pour sortir de cette zone de turbulence car il s’agit  qu’on le veuille ou non, de l’avenir de la nation entière qui est jeu.

 

Aly Saleh Journaliste/Chroniqueur

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