Marie Samb dite Marie Guèye morte au cours d’une interpellation par la gendarmerie, le 19 septembre dernier à Ngor, a été inhumée par sa famille, hier matin, dans le village Lébou. Et c’est à ce moment même que le Procureur de la République a publié un communiqué dans lequel il donne des informations sur les circonstances du décès, évoquant une «mort naturelle» sur la base d’une autopsie réalisée après le drame. Ce, bien que l’enquête se poursuive.
Une sortie du Maître des poursuites qui a eu le don de mettre dans tous ses états le Collectif « Ngor Debout».
«On est désolé aujourd’hui, vous voyez, c’est le Procureur, là où on devait aller porter plainte, c’est de là qu’on vient de recevoir cette déclaration», peste Mamadou Ndiaye, joint par nos confrères de la RFM. Le président du collectif «Ngor Debout» persiste et signe : «le décès a été provoqué par l’interpellation de la dame».
Au parquet d’ailleurs, il demande qui pourrait être à l’origine de ce malaise conduisant à une mort naturelle.
« Je dis à monsieur le Procureur juste une chose : si la fille n’avait pas été interpellée, est-ce qu’elle serait morte aujourd’hui ? Si elle n’avait pas été provoquée jusque dans son plus profond honneur, serait-elle morte ? C’est ça la question. L’homme de l’art a dit qu’elle morte de mort naturelle, certes, mais qu’est-ce qui a provoqué cette mort naturelle ?».
Mamadou Ndiaye signale encore qu’à trente minutes de sa mort, Marie Guèye était en train de prendre un Sandwich avec des amis. S’il admet que les opérations de sécurisation de la gendarmerie sont nécessaires dans la localité de Ngor, il n’en estime pas moins qu’il faille reconnaitre qu’il y a eu à côté, mort d’homme par rapport à une situation.
«On l’a interpellé, on lui a demandé sa pièce d’identité qu’elle leur a présentée, il y a eu échanges et ce sont ces échanges qui ont eu à provoquer ce qui s’est passé ensuite. Il ne faut pas qu’on omette que c’est cette procédure qui a provoqué la mort de la dame qui laisse derrière elle des jumeaux de moins de 2 ans qui allaitaient encore», soutient le président du collectif «Ngor Debout».
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