Affaire du trafic de passeports diplomatiques : 14 personnes devant le juge du 6è cabinet d’instruction ce mardi

Déférés au parquet depuis la semaine dernière, les 14 personnes citées dans l’affaire du trafic de passeports diplomatiques seront édifiées sur leur sort aujourd’hui. Elles seront présentées au juge du 6ème cabinet d’instruction à qui le Procureur de la République a confié le dossier. Ces 14 personnes ont été déférées par la Division des investigations criminelles (DIC) au moment où 9 autres personnes arrêtées au Maroc, en détention des documents incriminés, attendent d’être rapatriées à Dakar. L’enquête préliminaire bouclée, l’affaire en est à sa phase terminale.

L’ouverture d’une information judiciaire permettra de mieux cerner les tenants et aboutissants du dossier estampillé sensible par certains. On évoque, comme nous le relevions, un réseau structuré, impliquant le fabricant malaisien, Iris  Corporation Berhad et un dignitaire religieux d’une grande confrérie sénégalaise.

C’est suite à l’enquête impliquant une prise en charge des ramifications extérieures du dossier que neuf (9) personnes ont été interpellées au Maroc, alors qu’elles devaient rentrer au Sénégal, en passant par les « terres »’ du roi Mohammed VI.

Le modus operandi a toujours consisté à se rendre au Maroc avec un passeport ordinaire  et de rallier des pays européens où ce document est accepté, en utilisant cette fois un passeport diplomatique. Selon nos sources, certaines personnes ont commencé à parler et le nom d’un proche d’une grande famille religieuse a été cité dans cette affaire. Cette personnalité qui est très influente, aurait déjà quitté le pays.

Quid de la responsabilité des gendarmes dans cette affaire ?

Si certaines sources proches du dossier croient savoir qu’ils ne sont pas impliqués, ce n’est pas ce qui se dit au niveau de l’Etat. La configuration des locaux où sont gardés les  passeports au ministère desAffaires étrangères est tellement sécurisée que personne ne peut croire que des passeports peuvent sortir du ministère sans des complicités. Or, ce sont les gendarmes qui assurent la sécurité à ce niveau.

Une autre question qui est posée, c’est celle de savoir pourquoi la société malaisienne qui fabrique les documents a livré « une quantité plus importante que les commandes faites par l’Etat du Sénégal ».

Ce qui est sûr, les soupçons sont réels qui évoquent un réseau dans lequel on suspecte une implication d’éléments du fabricant de ce précieux document, monnayé entre 3 et 4 millions de francs CFA, l’unité.

Source  »EnQuête »

Michel DIEYE

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