Les navires chinois ont contribué à l’accroissement des débarquements de poissons sur les côtes sénégalaises, selon la DPEE

La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE), son document : «  Note de conjoncture : premier trimestre 2015 » constate un accroissement des débarquements concernant la pêche industrielle,  une  situation qui s’explique  selon la structure par l’augmentation du nombre de navires chinois sur les côtes sénégalaises.

« Au premier trimestre 2015, l’activité de pêche a crû de 62,9%, en variation trimestrielle, après des baisses sur les derniers trimestres de 2014. Ce rebond découle des améliorations constatées, simultanément, sur les débarquements de la pêche artisanale (+71,7%) et de la pêche industrielle (+26,8%). La hausse des débarquements de la pêche artisanale, favorisée par les bonnes conditions climatiques, relève de l’importance des captures de pélagiques, notamment, de sardinelles sur les côtes sénégalaises. A Saint-Louis, les débarquements ont fortement augmenté de 471,5% contre 367,7% à Mboro et 242,1% à Cayar », renseigne le document susmentionné.

S’agissant de la pêche industrielle, elle précise que que l’accroissement des débarquements peut être expliqué par l’augmentation du nombre de navires chinois (de 10 à 20 navires) sur les côtes sénégalaises. Ainsi, face à l’abondance de l’offre, l’indice des prix des poissons frais a reculé de 24,3% au premier trimestre 2015, en variation trimestrielle.

D’après la source, sur une base annuelle, les débarquements de la pêche ont fléchi de 9,4% au premier trimestre 2015, en comparaison à la même période de 2014, du fait de la baisse de l’activité au niveau de la pêche artisanale (-11,9%).

Et le document de mentionner que : « Cette dernière relève du recul des prises dans la région de Thiès (-30,3%) dû, en partie, au démarrage tardif de la campagne de pêche cette année à cause de la forte canicule, notamment à Mbour, en rapport avec les changements climatiques. Aussi, la rareté de la ressource avec l’arrivée tardive des bancs de sardinelle et d’autres espèces pélagiques, principales espèces de la zone ont entrainé le déplacement des pêcheurs vers la zone nord mais aussi la reconversion de certains pêcheurs à la pêche des espèces démersales côtières comme les dorades et les pageots ».

La Dpee explique que le repli de la pêche artisanale, en glissement annuel, a été atténué par les débarquements à Saint-Louis (+34,1%), en liaison avec la signature de 400 licences de pêche d’une durée de douze (12) mois avec la Mauritanie. Concernant la pêche industrielle, l’activité s’est relevée de 7,3% au premier trimestre 2015, en variation glissante.

 

Saër DIAL

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