La maladie de la Lèpre est toujours présente au Sénégal même si la situation reste stable. En effet, de nouveaux cas ont été signalés dans certaines localités du pays. Environ 150 cas ont été détectés dans des régions. Diourbel, Kaolack, Dakar et Thiès demeurent celles les plus touchées, d’où la nécessité de faire le dépistage et le suivi du traitement. C’est ce qui ressort de l’atelier tenu hier par le Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (SNEIPS).
Un atelier de présentation sur l’étude menée par rapport à la situation actuelle de la lèpre au Sénégal a été organisé par le Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (SNEIPS). Le coordonnateur du Programme national pour l’élimination de la lèpre au ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la situation de la lèpre au Sénégal.
D’après, le Dr Louis Hyacinth Zoobi, la situation reste stable depuis 2016. Cependant, il signale qu’une étude sur le dépistage actif a permis de trouver de nouveaux cas de lèpre au Sénégal avec 150 cas en 2022, selon les données préliminaires qu’il a livrées. Il ressort de cette étude que quatre régions, Diourbel, Kaolack, Dakar et Thiès restent actuellement les plus touchées par cette maladie.
D’ailleurs le directeur du SNEIPS, Lamine Bara Guèye, en a profité pour informer que la lèpre est toujours une réalité. Sur ce, il a plaidé à plus de plaidoyer et davantage de communication sur cette maladie afin de sensibiliser les populations.
Face à ces nouvelles contaminations, le Dr Zoobi a invité les populations «à aller se faire dépister précocement pour éviter des complications». Toutefois, le spécialiste précise que «le service du ministère va continuer d’œuvrer dans la lutte contre la lèpre en mettant en place des stratégies avec l’appui des partenaires».
Il poursuit et annonce des perspectives en cours pour accompagner les malades de lèpre tant dans l’insertion sociale que professionnelle. Et d’ajouter que «le ministère de la Santé compte relever le défi avec une feuille de route pour tous les pays endémiques à cette maladie avec comme objectif 0 cas de lèpre avec 0 discrimination d’ici à 2030».
Pape Mamadou Diagne, le président de l’Association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les Maladies tropicales négligées au Sénégal, a déploré le traitement dont est l’objet les villages de reclassement social où l’on internait des patients de la lèpre. «Ces villages ont été écartés depuis longtemps de la cartographie sénégalaise. Ce qui est inadmissible et qui relève de la stigmatisation», a-t-il dit en invitant l’Etat du Sénégal à appliquer la loi 76-03 du 25 mars 1976 qui régit les villages de reclassement social.
Il faut signaler que la journée mondiale de la lèpre est célébrée chaque année, au dernier week-end du mois de janvier.
Vox
