Une nouvelle enquête auprès des PDG africains de 46 pays menée par PAFTRAC, le Comité panafricain du commerce et de l’investissement du secteur privé, a révélé que les PDG étaient convaincus que leurs entreprises se développeraient l’année prochaine. Une majorité est également optimiste quant aux perspectives économiques de leur industrie. En outre, 87% des personnes interrogées pensent qu’il y aura une augmentation du commerce intra-africain à la suite de l’Accord de libre-échange continental africain.
Commentant l’enquête, Pat Utomi, président de PAFTRAC, a déclaré : « Le sentiment positif exprimé par les répondants à l’enquête démontre le potentiel de la ZLECAf et l’empressement du secteur privé africain à tirer parti des opportunités d’accès au marché qu’elle offre. Cependant, l’accès aux informations commerciales, aux infrastructures propices au commerce et au financement du commerce sont apparus comme des contraintes clés qui doivent être levées pour garantir que les opportunités commerciales intra-africaines sont exploitées au profit des PME africaines.
« L’un des principaux avantages de la ZLECAf est qu’elle peut permettre une agrégation transfrontalière afin que les pays africains puissent mettre en commun des produits en volumes et en qualité qui les rendent plus compétitifs sur les marchés mondiaux. »
Les PDG africains ont exprimé leur optimisme quant à leur entreprise et à leur croissance économique au cours des 12 à 18 prochains mois.
Les personnes interrogées ont exprimé une foi solide dans la ZLECAf. Plus de 71% des personnes interrogées pensent que la ZLECAf les encouragera à investir pour développer leur activité au niveau régional. Plus de la moitié des personnes interrogées (57%) pensent également que la ZLECAf ouvrira de nouveaux marchés pour exporter au niveau régional et fournira les cadres nécessaires pour exporter davantage au niveau régional (62%). Les quatre principales destinations d’exportation en Afrique sont l’Afrique du Sud (27 %), le Ghana (25 %), le Kenya (25 %) et le Nigéria (19 %).
Ces PDG africains ont aussi déclaré que les principaux défis qu’ils prévoient, qui auront un impact négatif sur les perspectives de reprise économique de l’Afrique, sont le manque d’accès au financement (64%), l’impact continu de la pandémie de COVID-19 sur les opportunités économiques (61%) et un ralentissement ou un manque d’investissements et de dépenses du secteur public (48%).
Bien que l’appétit pour le commerce régional soit fort, une majorité de personnes interrogées ont placé l’accès au financement du commerce et l’accès aux capitaux d’investissement comme les deux plus grandes contraintes lors du commerce régional.
Les PDG pensent que la reprise mondiale entraînée par une demande accrue stimulera la reprise économique de l’Afrique. Fait intéressant, leur positivité découle davantage de leur foi dans les stratégies et accords commerciaux internationaux et régionaux tels que l’amélioration des opportunités commerciales grâce à la ZLECAf, plutôt qu’en raison de stratégies de relance économique nationales telles que la facilité des restrictions de verrouillage ou un meilleur climat des affaires national.
