Le Conseil d’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie ne reproche rien aux 150 journalistes sénégalais qui ont publié une tribune intitulée «Du devoir de se dresser contre une 3ème candidature».
En effet, selon le secrétaire général du tribunal des paires, ils ont défendu une conviction avec des arguments à l’appui. Seulement, indique ce dernier l’un des signataires de cette tribune ne devait pas afficher ce parti pris dans un article d’information stricte. Et cela pose la question de la neutralité et de la responsabilité de la presse.
«Nous avons tous lu des journalistes s’insurgeant contre une 3ème candidature de l’actuel président de la République. Au nom de la liberté, de la démocratie, ils ont dit non à la candidature du président en exercice. Ils ont défendu une conviction avec des arguments à l’appui.
Je rappelle que ces journalistes ont le droit de prendre position dans ce débat et dans bien d’autres. Nous Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias, nous n’avons rien à leur reprocher. Ils ont ce droit mais quand-même l’un des signataires de cette tribune ne devait pas afficher ce parti pris dans un article d’information», a indiqué Ousmane Ibrahima Dia, secrétaire général du Conseil pour l’Observation des Règles d’éthique et de Déontologie (CORED) sur Rfm
Il ajoute qu’il ne s’agit pas d’une question de neutralité. «Les journalistes ou bien un média en général peut bien avoir des prises de position sauf que dans le cadre des informations strictes, il y’a lieu de faire le distinguo entre ce qui relève de l’information stricte et ce qui relèverait du commentaire c’est à dire de l’éditorial ou bien un genre commenté, là où le média peut bien prendre position comme l’ont fait ces journalistes là», a-t-il martelé.
Quotidien L’Essentiel
