Vox Populi-«Le Président Macky Sall entrera dans l’histoire par la grande ou par la petite porte« , en fonction de la décision qu’il prendra (sur sa candidature en 2024) lors de son adresse à la Nation prévue après la Tabaski. C’est l’avis du Dr Abdourahmane Diouf qui s’exprimait ce dimanche, dans l’émission « Objection » sur Sud Fm.

Le Président du parti « Awalé » est d’avis que si l’actuel chef de l’Etat dit qu’il ne sera pas candidat, « il va entrer dans l’histoire quoiqu’il ait eu un peu de retard… Je prie pour qu’il ait la lucidité de lire l’histoire et de renoncer à cette troisième candidature…».

Situation «inédite»

« On pourra avoir au Sénégal des élections apaisées, inclusives. Et pour la première fois de notre histoire, une présidentielle à laquelle ne participe pas le président sortant. C’est inédit. C’est-à-dire que pour la première fois on ne sera pas dans le dénigrement, dans le ‘tout sauf’. On sera dans la proposition. Le candidat qui aura la plus grande force de proposition gagnera au soir du 25 février 2024. Cependant, s’il veut faire le forcing et imposer sa candidature aussi, il entrera dans l’histoire mais par la petite porte« , prévient-il.

Ces dix dernières années…

Avant de poursuivre : « Il sera alors très contesté par les partis politiques, par la société civile, par les sénégalais et par la communauté internationale. Il aura réussi à défaire le peu de prestige qu’il aura fait ces dix dernières années. Donc ce 25 juin est une date historique pour le Sénégal. L’histoire peut s’écrire par le sang ou par l’encre».

Proposition sur les mandats de trop…

Il a aussi fait une proposition afin d’éviter les polémiques sur le nombre de mandat. Dr Abdourahmane Diouf reste convaincu « qu’il faut avoir un mandat unique de 7 ans. C’est ma proposition de toujours. Celle-ci est fondée sur le fait qu’on a un pays à construire et on a plusieurs talents dans une même génération. Cela ne sert à rien de s’éterniser au pouvoir. Quand vous êtes dans le cas d’une non-reconduction de mandat, vous ne cédez plus à la pression d’aucun lobby. Vous n’avez plus l’administration chevillée au corps».