Les États engagés dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes doivent s’appuyer sur les mécanismes de coopération pénale internationale pour lutter plus efficacement contre ce fléau. Si nous voulons démanteler les groupes organisés et faire en sorte que le gain criminel ne puisse échapper à la sanction pénale, la coopération internationale doit devenir un outil incontournable.

Ces propos sont de Yakham Lèye, Directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice. «La mise en place des outils en est un pas très important qu’il faut consolider par l’ensemble des Etats, ainsi qu’une implication active de tous les acteurs opérationnels», a-t-il préconisé.

Le Directeur des affaires criminelles et des grâces intervenait à un séminaire sur le renforcement de la coopération judiciaire et policière dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes.

Cette rencontre regroupait des magistrats et des policiers venus de la Côte d’Ivoire, d’Espagne, de la France, de la Gambie, de la Guinée, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal. Mais des responsables de la délégation de l’Union européenne au Sénégal y ont pris part.

Ce dernier a indiqué, par ailleurs, que l’une des principales difficultés notées dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes, c’est «la faible coopération» entre les intervenants de la chaîne pénale. Pour lui, l’analyse des pratiques juridiques et l’examen du flux de dossiers d’entraide pénale laisse apparaître «une faible utilisation des mécanismes de coopération pénale internationale».

Raison pour laquelle, Yakham Lèye a indiqué que la traite des personnes présente différents éléments liés à «l’extranéité». Pour cela, il appelle les intervenants (commissaires de police judiciaire et magistrats) à être suffisamment outillés pour exploiter les canaux de coopération, pour plus d’efficacité dans la lutte contre ce phénomène.

Lii Quotidien