Source de motivation de la FAO : Vers une alimentation plus saine et plus nutritive dans les petits États insulaires en développement du Pacifique

Les eaux qui entourent les petits États insulaires en développement du Pacifique abritent des écosystèmes marins remarquables. Les poissons et autres espèces marines qui y vivent ont toujours fait partie de la culture, des moyens de subsistance et du système alimentaire de nombreux peuples du Pacifique. Pourtant, si la population de ces îles continue à consommer d’importantes quantités de poisson, son alimentation est de moins en moins diversifiée et équilibrée.  Quelles nouvelles approches et innovations pouvons-nous adopter pour inverser la tendance?

 

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et WorldFish formulent des propositions dans un rapport. En voici cinq:

 

  1. S’adapter au mouvement vers une cuisine plus rapide et plus facile 

 

Les insulaires du Pacifique consomment plus d’aliments transformés ou en conserve pour plusieurs raisons: urbanisation, attrait de la modernité, manque de temps, manque de moyens d’entreposage frigorifique et de moyens de conservation à long terme. Dans les zones où il y a peu de possibilités d’accéder aux ressources marines ou de faire pousser les cultures voulues, les conserves de poisson, par exemple, constituent une solution facile, qui compte beaucoup pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

 

Certains chercheurs ont plaidé pour que l’offre de conserves de poisson augmente dans le Pacifique pour soulager les écosystèmes situés à proximité des rivages. Toutefois, le problème est que les populations peuvent venir à manquer de certains des nombreux micronutriments qu’apporte une alimentation variée, à base de produits d’origine aquatique. Cette catégorie englobe les poissons, les crustacés, les mollusques et autres animaux aquatiques, ainsi que les algues d’origine aquacole ou sauvage. La FAO déploie avec les petits États insulaires en développement du Pacifique un large éventail d’activités de sensibilisation à la nutrition pour mettre en avant l’importance de consommer du poisson et d’autres produits alimentaires d’origine aquatique.

 

  1. S’appuyer sur l’innovation pour faciliter l’accès à des stocks de poissons éloignés 

 

L’innovation peut contribuer à améliorer et à diversifier les habitudes alimentaires locales. Par exemple, les dispositifs de concentration du poisson ancrés constituent une solution technique pour atténuer la pression sur les ressources marines situées à proximité des rivages. Ces structures artificielles sont installées au large pour attirer le poisson. Elles contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en facilitant la pêche de poissons pélagiques: thons, lutianidés, mahis-mahis, barracudas, maqueraux, etc. Grâce au soutien financier du Gouvernement du Japon, le projet FishFAD a été mis en œuvre dans sept petits États insulaires en développement du Pacifique.

 

  1. Équilibrer les importations et les exportations alimentaires 

 

Les économies rurales devenant de plus en plus monétisées, les pêcheurs peuvent être amenés à vendre une plus grande partie de leurs prises sur les marchés locaux ou internationaux, ce qui diminue la part restante pour la consommation domestique.

 

C’est pourquoi, il convient de mieux évaluer à tous les niveaux les avantages et les inconvénients de la vente de poissons et autres produits aquatiques. Il faut également mieux cerner les possibilités offertes par l’aquaculture et la mariculture en termes de sources alternatives de produits alimentaires d’origine aquatique.

Ces données pourraient orienter des stratégies de gestion et de gouvernance des pêches dans les petits États insulaires en développement du Pacifique dans l’optique d’assurer la disponibilité régionale de davantage de poissons et autres produits aquatiques nutritifs.

Pape Ismaïla CAMARA
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