Le maire sortant de Kédougou Moustapha Guirassy risque de ne pas voir son rêve de rempiler à la tête de l’institution municipale se réaliser. Et pour cause, sa liste rejetée par le préfet, il avait introduit un recours à la cour d’appel de Kaolack.

Finalement, sa candidature a été invalidée par la juridiction d’appel. Mais la coalition Yewwi qui porte sa candidature n’entend pas en rester là. Elle va porter l’affaire en cassation.

«La décision est très injuste», a lâché Guirassy. Ce dernier, qui voit ses chances de se présenter aux élections locales de 2022 de plus en plus réduites, trouve dommage que l’on «essaie d’éliminer des candidats».

Poursuivant, le maire sortant et membre de l’opposition considère que «cette décision ne pouvait être autre, étant donné que le juge s’est basé sur les documents fournis par le préfet lui-même ». Un préfet qui, selon toujours le député, avait pourtant fait «un contrôle sommaire et contradictoire, et avait d’ailleurs remis aux ayants droit un récépissé qui atteste du dépôt effectif de la liste».

Et pour étayer ses propos, la tête de liste de YAW à Kédougou rappelle : « Le dépôt a été fait le 3 novembre, alors que la Ceda n’a reçu les listes que le 5 du même mois. La tête liste de Yaw/Kédougou soupçonne ainsi des manipulations de la part du préfet, puisque c’est lui qui était chargé de remettre les documents à la Ceda et «qu’aucune page manquante, erreurs matérielles ou mention faisant défaut n’ont été constatées».

«Certains de ses préfets ne sont que des acteurs comme mes militants et moi-même… »

Et, malheureusement pour la coalition Yaw à Kédougou, le juge se base sur ces mêmes documents pour émettre son jugement, a-t-il fustigé. Moustapha Guirassy reste toutefois confiant et ne compte pas baisser les bras.

«Le train de l’histoire s’est encore arrêté à ma porte. Je l’ai encore emprunté, j’y suis encore; je ne sais nullement où il me mènera. Je l’ai pris parce que je ne rate jamais les rendez-vous avec l’histoire; car c’est l’histoire qui fait l’homme et non le contraire », a lancé le député, par ailleurs, membre de la coalition Yewwi Askan Wi qui croit toujours en l’Histoire.

« Croire en l’histoire, c’est savoir assumer son Destin. C’est l’histoire qui me fera et qui parachèvera donc ma réalisation », ajoute l’ancien ministre de la communication sous le régime de Wade sur sa page Facebook.

Dénonçant la gestion de Macky Sall, il signale «son système et certains de ses préfets ne sont que des acteurs comme du reste mes militants et moi-même. Mais l’histoire est encore plus Grande que tout cela. Elle a plus de sens que tout cela. J’ai donc choisi le camp de l’histoire. De la Grande Histoire. Cela exige de moi foi, sacrifice, courage, endurance, lucidité et perspicacité

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