En marge du Sommet Dakar 2, le Kenya, qui connait présentement une baisse de la croissance, veut nouer de nouvelles coopérations avec les autres pays du continent. Les secteurs du commerce et de l’agriculture sont, entre autres, les domaines que le gouvernement souhaite renforcer.
Le Kenya a entamé une véritable offensive diplomatique en marge du Sommet Dakar 2. Les autorités en profitent pour renforcer les relations à divers niveaux avec les Etats africains afin de débloquer des opportunités de commerce et d’investissement pour les Kényans, a-t-on découvert sur le site Web de la présidence ces derniers jours.
En effet, le gouvernement kényan vient d’inaugurer sa première ambassade en Afrique de l’Ouest francophone, notamment au Sénégal. Selon le président William Ruto (photo), cette ambassade contribuera à faciliter les services et sera un lien avec le gouvernement du Sénégal et le secteur privé. L’initiative s’inscrit aussi dans l’optique de « repousser les limites » afin que les investisseurs et hommes d’affaires kényans accèdent à davantage de marchés en Afrique.
Outre le Sénégal, le Chef de l’Etat a eu des échanges avec ses homologues du Zimbabwe et du Mozambique. Là aussi, William Ruto s’est engagé « à renforcer les relations diplomatiques ancrées sur l’expansion du commerce, de l’agriculture et de l’investissement » et à donner « la priorité à la valeur ajoutée agricole, en particulier dans les secteurs du thé, du sucre et du café » particulièrement au Mozambique.
Afin de fournir un cadre amélioré pour le commerce et l’investissement sans obstacle inutile, le président Ruto a, par ailleurs, exprimé « la nécessité pour tous les pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est [CAE], de la Communauté de développement de l’Afrique australe [SADC] et du Marché commun de l’Afrique orientale et australe [COMESA] de ratifier l’Alliance tripartite qui réunit les trois blocs régionaux ».
L’économie du Kenya connait actuellement une légère perte de vitesse, selon les dernières estimations économiques. En effet, l’Office national de la statistique (ONS) a révélé, en décembre dernier, que l’économie du pays s’est limitée à 4,7% au troisième trimestre 2022, contre 9,3% durant la même période de 2021. Dans la même veine, la Banque mondiale prévoit que la croissance de l’économie kényane ralentira légèrement sur le moyen terme pour s’établir à 5% en 2023 et à 5,3% en 2024, contre une estimation de 5,5% en 2022.