Sénégal : Les libertés restreintes, la démocratie désarmée, la République piégée…

La démocratie sénégalaise est en perte de vitesse. Nous sommes bien loin des années ou celle-ci était saluée dans le monde et érigée en modèle en Afrique. Ce doux souvenir fondé sur  le respect des principes et des valeurs  qui magnifient la dignité humaine,  contraste grave  avec  ce que nous vivons aujourd’hui, sous l’ère  Macky Sall.

Des manquements inexpliqués aux acquis démocratiques ne cessent d’être  remarqués, parce que foulés aux pieds comme c’est souvent le cas avec l’interdiction au droit réservé à la marche.

Et puis pour un rien, le secret d’Etat ou le secret professionnel (voir  le cas Ousmane Sonko)  sont brandis à tord pour éliminer des « voix jugées  indiscrètes » de l’administration publique.

Des libertés sont de plus en plus restreintes, en témoigne la cascade d’emprisonnements tous azimuts. Et comme si cela ne suffisait pas, les tenants du pouvoir,  torpillent le nouveau code de la presse, en prenant le contrepied des journalistes, histoire de bien les tenir à la gorge, ou en laisse.

Avec ce nouveau Code de la presse qui ressemble plus à une épée de Damocles et la nouvelle constitution,  récemment forgée aux forceps, faute d’un large consensus, c’est la démocratie sénégalaise qui est «  désarmée ».

Elle est vidée de ses garde-fous, ce qui va forcément écorner la belle image de la liberté de presse du pays à travers le monde.

Sauf changements dernières minutes, on parlera maintenant de « Liberté restreinte de la presse ».

A ces heures, nous vivons dans dans une sorte de République « piégée » car les fondements de notre cher Sénégal  sont entrain d’être décapités…

Jean Nzalé

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