Relations avec les nouvelles autorités sénégalaises : «La responsabilité de l’UE est d’être un partenaire loyal, prévisible, sans aucun agenda caché», Charles Michel

Reçu ce lundi 22 avril au Palais, par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Président du Conseil européen, Charles Michel a fait une déclaration devant la presse, pour lever un coin du voile sur la teneur de leurs échanges.

Outre les félicitations et autres vœux de succès au nouveau régime, le Président du Conseil européen, Charles Michel a salué l’élection pacifique qui a conduit au changement de régime, au Sénégal. «Je souhaiterais souligner la robustesse des institutions démocratiques du Sénégal qui ont démontré leurs forces et saluer le peuple Sénégalais», a-t-il dit avant de relever le constat fait que l’entité qu’il représente et l’Etat sénégalais ont «une ambition commune de travailler pour un partenariat bilatéral de qualité fondée sur deux principes clés le respect et la confiance».

A l’en croire, il a été «abordé dans le cadre bilatéral différents». Des piliers pour lesquels les deux parties ont reconnu que «des impulsions supplémentaires sont nécessaires pour soutenir l’économie productive, les infrastructures, la formation professionnelle, la formation technique», mais aussi un langage de vérité à chaque fois que de besoin. C’est le cas, signale le Président du Conseil européen, avec «le secteur de la pêche et des ressources halieutiques, par exemple», faire le point, et voir «de quelle manière», l’UE peut «si c’est nécessaire apporter des améliorations, de part et d’autre», afin de rencontrer un certain nombre de préoccupations légitimes». A ce propos, il dit croire, «en effet, que la responsabilité de l’Union européenne» est «d’être un partenaire loyal, prévisible, sans aucun agenda caché».

Charles Michel dit voir un lien entre la pêche et les questions de migration «illégale ou illicites qui traduisent, en réalité cet espoir d’aller de l’autre côté de l’océan (Atlantique), par la mer, «pour chercher un avenir meilleur».

Il a aussi évoqué, en dernier point «le combat de l’UE pour mener ce dialogue inclusif avec (leurs) partenaires dans le monde et singulièrement avec le continent africain». D’avis que les temps ont changé et que «le monde d’aujourd’hui n’est plus le reflet de ce qu’il était au moment où les Nations-Unies ont été fondées», il a fait part de la volonté de l’Union européenne d’aller vers «plus de justice, plus d’inclusion».

Ce, en commençant par la Banque mondiale et le FMI. L’UE, de son côté, espère, selon lui, «être un partenaire très engagé» avec les Africains «pour que le sommet du futur qui a été convoqué par An­tonio Guterres à New-York, après l’été, soit un succès pas simplement par des discours, mais plutôt par des actes». Et ce, pour «montrer qu’on fait des progrès pour plus de justice sur le plan de la finance internationale et pour plus de justice dans l’inclusion en termes de gouvernance».

Avant de conclure ses propos, il a salué l’accueil qui lui a été réservé avant d’inviter le président Bassi­rou Diomaye Faye, à Bruxelles au cœur de l’Union européenne afin que les deux parties puissent vérifier «quels sont les pas en avant qui ont été franchis entre cette rencontre ici à Dakar et leur prochaine réunion qui aura lieu, espère-t-il, dans un avenir proche.

Vox populi

Oumou Khaïry NDIAYE
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