L’affaire A des allures de gros scandale et soulevé un tollé indescriptible dans les hautes sphères du régime après les informations parues dans la presse ces dernières 48 heures. Sur un marché de 1,8 milliard Fcfa gagné, la Société africaine d’hydraulique et d’électrique (SAHE) n’a pu livrer que deux électropompes dans un piteux état, si l’on en croit à nos confrères de Libération.

Le matériel était destiné à débarrasser les populations des quartiers inondés de Keur Massar de l’emprise des eaux de pluies. Dans un communiqué parvenu à la rédaction de 24 Heures, la société en cause se dédouane et affirme avoir livré à l’Agence de développement municipal (ADM) que dirige Cheikh Issa Sall, tous les électropompes.

« L’information aurait prêté à sourire s’il ne s’agissait du drame vécu par les populations de Keur Massar. Aussi la société SAHE se consacre-t-elle à ce qui est vital : soulager les inondés en les sortants le plus rapidement possible de la douloureuse situation qui frappe près de 300 000 personnes», a soutenu le Directeur Général de SAHE.

Ce dernier de retracer l’historique de cette affaire qui éclabousse l’ADM. « L’ADM a lancé un appel d’offres le 4 mars 2021. Le marché, d’un montant de 1, 554 milliards francs CFA hors tva, a été notifié à SAHE SARL le 25 mai 2021. L’ordre de service a été signé le 30 juin 202& par ADM pour signifier le démarrage pour un délai d’exécution de 12 mois».

Le document souligne que la SAHE n’a jusqu’ici encaissé qu’un chèque de 311 millions sur le marché de 1,5 milliard le 12 août dernier. Qu’elle a préfinancé l’ensemble du matériel pour que l’ADM puisse réceptionner 27 électropompes et leur coffret électrique le 21 août 2021.

Le Directeur de SAHE SARL a souligné que sa société a réparé 11 pompes des sapeurs-pompiers ; a fourni 11 coffrets électriques de commandes des pompes ; a curé les conduites et les canaux et géré les 4 stations du Progep I de Keur Massar. Et de marteler : « pour le moment, SAHE est dans la conformité de ces en­gagements contractuels et compatit à la détresse de la population». Il ne reste qu’à Cheikh Issa Sall et ses services d’édifier l’opinion publique sur cette situation qui frise le loufoque.

24 heures