La Turquie s’apprête à déployer des militaires sur le sol libyen, à la demande du pays maghrébin. L’annonce a été faite ce jeudi par le président turc, Recep Tayyip Erdogan (photo), lors d’un discours prononcé à Ankara, la capitale de la Turquie.
Le dirigeant indique que cette opération permettra de soutenir le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, qui fait face depuis plusieurs mois, aux assauts des forces du maréchal Khalifa Haftar. D’ici janvier prochain, une nouvelle loi devrait être votée par le Parlement turc pour autoriser l’opération.
« Puisqu’il y a désormais une invitation (de la Libye), nous l’accepterons. Nous mettrons le projet de loi sur l’envoi de troupes à l’ordre du jour dès l’ouverture de la session parlementaire », a déclaré le président turc, cité par Le Figaro. L’examen du projet de loi par le Parlement devrait être réalisé le 7 janvier 2020.
Cette déclaration fait suite à la signature en novembre dernier d’un accord de coopération militaire et sécuritaire entre le GNA et la Turquie. Le 10 décembre dernier, Ankara annonçait déjà qu’elle était prête à envoyer des militaires en Libye, pour soutenir le gouvernement de Tripoli, si la GNA en faisait la demande.
Depuis la chute de l’ex-guide libyen Muammar Kadhafi en 2011, suite à l’intervention de plusieurs pays occidentaux dont la France, la Libye est en proie à toute sorte de conflits, et est devenue une menace non seulement pour les pays de la région, mais également pour plusieurs pays occidentaux. Outre les groupes armés et terroristes qui s’affrontent sur le terrain, le contrôle du pays est l’objet d’un conflit opposant depuis quelques années le GNA soutenu par la Turquie et le Qatar, au maréchal Haftar soutenu par l’Arabie saoudite, l’Egypte et les Emirats arabes unis.
ECOFIN