PROGRAMMES REGIONAUX DANS LA REGION DU SAHEL : Echanges entre partenaires techniques et financiers pour une coordination des actions

Le Fonds International de Développement Agricole (Fida), a organisé un atelier d’échange d’expériences sur les programmes régionaux en cours au Sahel ce mardi 14 juin 2022 avec ses partenaires. Selon M. Benoît Thiery représentant du fonds international de développement agricole (Fida) pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, c’est pour une coordination des actions des différents partenaires.

« Une coordination des actions, c’est vraiment l’objectif recherché, déjà pour ce qui est des Nations-Unies, Fida, Pam et FAO, nous travaillons sous la stratégie des Nations-Unies, UNIS pour le Sahel et effectivement, en se rapprochant de banque mondiale, AFD ou PAM, on arrive à trouver des activités communes, des pratiques communes et aussi des cadres de réponses communs. L’important, c’est que ça puisse être pris en compte par les gouvernements qui le mettront en place. Cette habitude de travailler avec des partenaires multiples, des organisations paysannes, des organisations d’éleveurs ou les ONG, on arrive alors à faire des partenariats qui sont solides pour le long terme », a souligné M. Benoît Thiery représentant du fonds international de développement agricole (Fida).

Selon M. Benoît Thiery, le Sahel est très grand, c’est plus d’une douzaine de pays, donc il n’y a pas mal de problèmes qu’il s’agisse du changement climatique ou du Covid-19 ou de la sécurité selon les pays.
« On a essayé de mettre ces différents défis un peu ensemble pour trouver une solution commune. Nous pensons que cela réside beaucoup dans la coopération entre les pays. Mais l’occasion de cet atelier aujourd’hui, c’est de confronter les expériences notamment avec d’autres institutions, ce que la banque mondiale fait, la banque africaine, l’agence française de développement pour tirer des leçons qui puissent être utiles à tous », renseigne-t-il.
Il estime qu’au niveau technique, les réponses sont connues dans tous les domaines. Et On sait cultiver dans des zones sèches, dans les déserts, c’est possible, il y a la micro-irrigation.

Il poursuit : « On sait aller dans des zones où il y a des écoles, des cantines scolaires, nourrir les enfants, faire des jardins maraîchers. On sait travailler aux frontières. Le Fida a longtemps construit des marchés de gros qui permettent aux camions de venir chaque côté, d’être dans un enclos bien sécurisé, de faire les transactions. Les solutions techniques sont connues. Ce qu’il faut maintenant, c’est pouvoir investir en masse pour mettre à l’échelle de manière à ce que ça ne soit pas un marché aux 500 mètres mais les 150 Km ou pas une cantine scolaire toutes les 10 écoles mais dans chaque école, une cantine scolaire ».

Et le représentant du fonds international de développement agricole de rajouter : « Donc, ce sont ces programmes qui doivent aider les gouvernements à mettre en place à chaque endroit les solutions techniques nécessaires. Maintenant, là d’où vient la complicité, c’est la coordination régionale. Chaque pays est équipé de stratégies, d’équipes pour mettre ça en place. Et la région est assez organisée au niveau de la CEDEAO, du Cilss, du G5 mais Il faut mettre en place une coordination pratique qui dit le Niger a mis en place sur des milliers d’hectares des stratégies intéressantes, appliquons-là au Sénégal ou bien au Mali, ou bien au Sénégal, nous pratiquons la micro-irrigation de manière forte mais pas encore assez au Tchad, ce sont ces échanges-là qu’il faut arriver à mettre en place ».

Rappelons que l’objectif de cet atelier est de contribuer à une dynamique positive de partage d’expériences pratiques entre les partenaires techniques et financiers travaillant sur des programmes régionaux dans la région du Sahel mais aussi d’améliorer les synergies et les partenariats dans le cadre des stratégies établies par les Nations Unies et les gouvernements ainsi que les instances sous–régionales (G5Sahel, CEDEAO, CILSS).

Saër DIAL

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