Produits périmés à Thiès : un contrôle anticipé commence à porter ses fruits

Un système de contrôle anticipé des grossistes, à l’approche du Ramadan, a permis au service régional du commerce de Thiès de limiter les risques de distribution de produits de mauvaise qualité sur le marché, a indiqué mercredi son responsable, Cheikh Ahmadou Bamba Ndaw.

«Pendant la période de Ramadan, les gens en profitent pour écouler certains produits dont la date de péremption est assez proche», a fait remarquer M. Ndaw, à l’APS, relayé par 24 heures, affirmant que son service avait déjà «pris les devants».

Le «système» mis en œuvre a consisté à se focaliser sur les grossistes, avant le début du mois de jeûne musulman, pour veiller à la qualité des produits, et retirer ceux qui sont défectueux, avant même qu’ils n’arrivent aux détaillants, niveau à partir duquel, la saisie devient «compliquée». Il n’a pas précisé si ces contrôles avaient donné lieu à des retraits de produits.

«Si nous n’avons pas reçu d’alerte (aux produits de mauvaise qualité) pendant toute cette semaine, c’est qu’il y a un travail qui a été fait en amont», s’est-il félicité. Il relève que ce résultat qui commence à se faire ressentir, à travers la baisse des réclamations par rapport à la qualité des produits, est le fruit d’une «action synergique» entre le service du commerce et la Brigade d’hygiène de Thiès. Relevant toutefois qu’ «il y aura toujours des gens qui passeront entre les mailles des filets», M. Ndaw, note que ses agents allaient poursuivre le contrôle de routine auprès des détaillants.

«La plupart du temps, nous orientons nos descentes vers les zones rurales, les «loumas» (marchés hebdomadaires), a-t-il noté.

Dans la ville, le service travaille avec les délégués de marchés, les opérateurs et surtout les associations de consommateurs qui alertent, dès qu’ils constatent des manquements. Le service dit privilégier la sensibilisation, notamment en ces temps de pandémie qui ont rendu le secteur du commerce «assez moribond», bien que cela n’empêche pas de prendre des sanctions quand elles s’imposent. Il travaille avec l’association des boutiquiers de Thiès, à laquelle il dispense des formations et transmet des informations partagées entre ses membres à travers les réseaux sociaux.

Les systèmes de prix, la détection des produits périmés ou contrefaits, etc., leur sont expliqués. «Pour l’instant, ça va, espérons que ça va continuer ainsi», souligne le responsable.

Dieyna SENE
Up Next

Related Posts