Ponctions de salaires et cotisations insignifiantes à L’IPRES : Les cheminots à la retraite étalent leur colère et lassitude dans les rues de Thiès l

Les cheminots ont battu le macadam hier à Thiès. Anciens cheminots à la retraite dont certains après plus de 37 à 40 ans de carrière et actuels en activité réclament leur dû, c’est-à-dire le reversement des ponctions de salaire à l’IPRES par les différentes sociétés qui se sont succédés dans la gestion des chemins de fer du Sénégal (Société nationale des chemins de fer du Sénégal, Transrail et Dakar Bamako Ferroviaire.

Des retraités, pour certains la soixante dizaine largement dépassée qui ont donc tenu à dénoncer leurs dures conditions de vie. Selon Babacar Gaye, syndicaliste cheminot en activité qui plaidait ainsi la cause de ses anciens obligés d’arpenter l’asphalte pour se faire entendre et espérer rentrer dans leurs droits :

«On a travaillé depuis des années et on nous a coupé le versement de l’IPRES qui n’est jamais d’ailleurs reversé. On a travaillé jusqu’à la retraite, au lieu de couler des jours paisibles, on doit courir maintenant pour obtenir ce qu’on nous doit». Seulement déplore-t-il, «tout ceci se passe avec la complicité du mouvement syndical. Mais, qu’il le sache, aucun travailleur n’a plus de droits que le cheminot qui faisait partie des travailleurs les plus enviés du (Sunugaal)».

«C’est affreux ce qui est en train de se passer dans notre pays», s’est scandalisé Babacar Gaye pour dénoncer la modicité des cotisations qu’ils ont à l’IPRES du fait de l’incurie des dirigeants des différentes sociétés de chemin de fer qui les employaient.

Pour sa part, Aly Diallo Sow cheminot à la retraite a salué l’acte du gouverneur qui a accepté de les accueillir pour écouter leurs doléances. M. Sowa a indiqué que le président Macky Sall a mis les chemins de fer au cœur de ses priorités. Mais, dit-il, c’est un secteur qui demande beaucoup de moyens pour sa relance, mais il pose beaucoup de jalons dans ce sens, la structure est là et il nomme des Directeurs pour la faire fonctionner et ceux qui suivent les conseils de ministre savent que les chemins de fer, surement, lentement est en train de revivre.

Le gouverneur de Thiès qui a reçu les cheminots a d’abord salué la présence de ces derniers au moment du dépôt de leur cahier de doléances. «Je suis là pour vous marquer ma sollicitude. Car, après tout, vous êtes des personnes du troisième âge. C’est très normal que je vous accueille pour échanger avec vous. C’est mon devoir d’ailleurs», dira-t-il devant ces interlocuteurs qui réclament, au gouvernement, plus de 10 milliards de F CFA.

Vox populi

Momar Diack SECK
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