Polemique Autour De 300 Ha à Tassette : Accusations et contre-accusations entre le promoteur et le Maire Mamadou Thiaw

La ferme agricole de Mbousnakh, dans la commune de tassette, est au cœur d’une vive polémique. c’est parce que le promoteur Moustapha fall accuse le Maire Mamadou thiaw d’avoir spolié 15 des 300 hectares attribués par l’ancienne équipe de la collectivité territoriale. il s’en est suivi des accusations et contre-accusations. Mais pour le Maire Mamadou Thiaw, il s’agit purement et simplement «d’une exploitation illégale de 300 ha, suivie d’une désaffectation votée à l’unanimité par le conseil Municipal».

La ferme agricole de 300 hectares, dans la zone de Mbousnakh, commune de Tassette, est exploitée depuis 11 ans par l’ancien émigré Moustapha Fall. Mais aujourd’hui, la tension est vive autour de cette ferme, pour la simple raison que le promoteur accuse le Maire Mamadou Thiaw d’avoir spolié 15 des 300 ha, qui ont été ensuite mis à la disposition d’une autre société.

Pour le promoteur, le site lui avait été attribué sur la base d’une délibération par l’ancienne équipe de la communauté rurale et plus de 2 000 personnes y travaillent, après un investissement de 2,7 milliards de Fcfa. Il s’en est suivi des accusations et contre-accusations entre les deux parties. Devant les conseillers municipaux, les chefs de villages, les notables, les populations, le Maire Mamadou Thiaw a livré sa version des faits.

«Quittez nos 300 hectares s’il vous plaît!», a-t-il d’emblée indiqué à l’endroit du promoteur Moustapha Fall. Pour lui, il s’agit d’un litige foncier avec Moustapha Fall qui exploite illégalement 300 ha dans la commune de Tassette et plus particulièrement dans le village de Sessène Diack. Et depuis 2013, soit 11 ans déjà, il n’a jamais donné un seul franc, ni signé un papier avec la commune.

«Les populations de Mbousnakh, Séssène Diack, Nguinth Wolof, Nguinth Sérère m’ont interpellé, pour dire que Moustapha Fall n’a respecté aucun de ses engagements vis-à-vis d’elles. Nous avons mené notre petite enquête, non sans regarder les dossiers et à notre grande surprise, nous avons trouvé une délibération de 100 ha, pour permettre aux éleveurs de faire paître leurs animaux et qui a précédé celle de Moustapha Fall. Il est impossible de procéder à une délibération sur un site qui est déjà sous le coup d’une autre délibération. C’est l’un des points qui a motivé la désaffectation des 300 ha», a-t-il expliqué.

Et après que le promoteur a pris les 300 ha, il renseigne qu’il ne restait même pas un mètre-carré permettant aux populations d’élever le bétail. Devant une telle situation, dit-il, c’est à l’unanimité que le conseil municipal a voté la désaffectation qui a été approuvée par l’Autorité Administrative, qui a pris un arrêté dans ce sens. Cela veut dire à ses yeux qu’officiellement, la réserve de 300 ha revient maintenant de droit aux populations de la zone de Mbousnakh et à la commune de Tassette. Il a interpellé le promoteur Moustapha Fall sur l’obligation de quitter ces 300 ha, qui ont été «réclamés par les populations».

Et dans ce sillage, il a demandé au président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, son Premier Ousmane Sonko et le ministre de l’Agriculture d’intervenir dans la récupération de cette surface, pour en faire une ferme intégrée, au bénéfice des populations de la commune. «Nous sommes dans l’air du Jub, Jubal, Jubanti, de la rupture», at-il précisé.

En tout cas, le promoteur Moustapha Fall s’est désolé du fait que toutes les plantations de choux qui étaient dans les 15 ha ont été détruites et son partenaire est sur le point de se retirer, au moment où il avait inscrit sur ses tablettes l’élargissement de l’activité avec la plantation d’oignons. Le Maire Mamadou Thiaw a également pointé un doigt accusateur sur Latfallah Layousse qui, dit-il, «exploite une carrière dans la même zone, sans jamais brandir un permis d’exploitation», encore moins prendre langue avec les autorités locales.

Il a insisté sur la nécessité pour ce dernier de s’asseoir avec les populations, de discuter pour trouver des consensus et en cas d’accord, souligne-t-il, la collectivité locale viendra en renfort pour assister les deux parties.

Source L’As

Oumou Khaïry NDIAYE
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