Plan de transition politique de 5 ans du Mali: CEDEAO en situation difficile, un sommet extraordinaire convoqué

Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a déclaré que le gouvernement intérimaire dirigé par le colonel Assimi Goita a proposé à la CEDEAO, le bloc régional, un délai de cinq ans pour le retour à la démocratie dans le pays sur la base des recommandations d’une conférence nationale de quatre jours qui s’est terminée à Bamako jeudi. La Conférence avait recommandé un délai de six mois à cinq ans.

 

Mais Diop a déclaré samedi à la télévision publique que le gouvernement avait opté pour la limite supérieure dans sa proposition soumise au président de l’Autorité de la CEDEAO, le président ghanéen Nana Akufo-Addo.

 

Le président de la CEDEAO devrait maintenant consulter ses collègues ou convoquer une réunion extraordinaire pour décider de la prochaine ligne d’action de l’organisation régionale de 15 pays.

 

La CEDEAO a déjà suspendu l’adhésion du Mali et imposé des sanctions au groupe militaire dirigé par Goita à la suite d’un deuxième coup d’État dans le pays en mai dernier après un précédent putsch qui a renversé le gouvernement du président élu Ibrahim Boubacar Keita en août 2020.

 

De toutes les indications, le précédent calendrier de transition de 18 mois proposé par le gouvernement intérimaire, comprenant des élections en février de cette année, est devenu irréaliste.

 

Cela laisse la CEDEAO avec plus de maux de tête étant donné qu’une incursion militaire similaire dans la politique se déroule également en Guinée.

 

L’instabilité politique imputée en partie à l’altération douteuse des constitutions nationales pour l’allongement du mandat par certains dirigeants est aggravée par l’insécurité permanente en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel.

 

Il y a aussi les effets révélateurs de la corruption, de la mauvaise gestion et de la mauvaise gouvernance couplés au ralentissement économique et à la dévastation de Covid-19/

En réaction d’urgence à ce plan de Bamako, un sommet extraordinaire de la CEDEAO a été convoqué pour le 9 janvier sur la situation au Mali.

Correspondance particulière de

Paul Ejime

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