Plainte déposée à UIP : A l’unanimité, le Conseil directeur demande à l’Etat du Sénégal une élection inclusive avec Ousmane Sonko parmi les candidats

C’est une bouffée d’oxygène pour le candidat Ousmane Sonko qui se bat, depuis la prison, pour sa participation à la présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal. Il a gagné la faveur des 179 parlements du monde entier réunis au sein de l’Union Interparlementaire (UIP). Ces derniers, après avoir étudié la plainte des partisans du maire de Ziguinchor, confrontée à la version de la délégation étatique, ont, tous sans exception, demandé à l’Etat du Sénégal d’organiser une élection présidentielle «inclusive» en 2024, avec Ousmane Sonko parmi les candidats

Dans sa décision adoptée à l’unanimité à sa 212ème session, le 27 octobre 2023 à Luanda, document rendu public, hier, par le député pastéfien Guy Marius Sagna, le Conseil directeur de l’UIP articule sa sentence autour de huit points. Entre autres, le Conseil directeur de l’UIP (2.) se déclare «très préoccupé par l’état de santé de M. Sonko, notamment par les informations reçues selon lesquelles M. Sonko est entré dans un coma profond le 23 octobre 2023»;

«prie instamment les autorités nationales de continuer à prendre les mesures nécessaires afin de protéger la vie de M. Sonko»; et invite l’Assemblée nationale «à assurer le suivi nécessaire à cet égard dans le cadre de ses attributions »

Ensuite, l’UIP (3.) rappelle que «le cas de M. Sonko n’est pas une situation isolée. Car par le passé, d’autres candidats de l’opposition ont été définitivement écartés de la course à la présidentielle après avoir été condamnés par la justice et qu’à présent, au vu des constances, M. Sonko pourrait se retrouver lui aussi privé de ses droits civiques à la suite d’une condamnation»; et rappelle en outre que «M. Sonko a déjà été empêché de participer aux législatives de juillet 2022 en tant que candidat».

Quatrièmement, le Conseil directeur de l’UIP réaffirme que, selon la lettre et l’esprit de la Déclaration universelle de l’UIP sur la démocratie, «l’élément clé du fonctionnement démocratique est la tenue d’élections libres et régulières permettant l’expression de la volonté du peuple, sur la base du suffrage universel, égal et secret, de sorte que tous les électeurs puissent choisir leurs représentants dans des conditions d’égalité, d’ouverture et de transparence».

Il réitère sa préoccupation, par conséquent, face aux allégations du plaignant selon lesquelles «M. Sonko fait l’objet de poursuites politiquement motivées et que ces poursuites ont pour but d’invalider sa candidature aux prochaines élections présidentielles», «allégations» qui, d’après l’UIP, «semblent être confirmées par des faits nouveaux récents, non contestés par les autorités sénégalaises, tels que la détention de M. Sonko, la multiplication des condamnations dont il fait l’objet et l’impossibilité de ses mandataires de récupérer les fiches de collecte des parrainages citoyens nécessaires à la validation de sa candidature».

L’UIP prie «instamment», à cet égard une fois de plus, les autorités compétentes «de prendre toutes les mesures nécessaires afin que les conditions requises soient réunies pour que la totalité des candidats, y compris celles et ceux de l’opposition et leurs partisans puissent exercer leur droit fondamental de prendre part à la conduite des affaires publiques au même titre que le parti au pouvoir et ses sympathisants et demande aux autorités parlementaires de fournir des informations sur toute mesure prise à cette fin».

En cinquième ressort, l’UIP dit constater que «M. Sonko se trouve empêché actuellement de poursuivre les démarches nécessaires pour valider sa candidature en conséquence directe d’une action de l’Etat, lequel a décidé d’exercer les voies de recours disponibles contre une décision de justice ordonnant la réintégration de M. Sonko sur les listes électorales»

Extraits de Vox populi

Mamadou Nancy Fall
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