Parmi les Communautés économiques régionales (CER) d’Afrique, la CEDEAO, le bloc ouest-africain, a connu plus que sa juste part de crises politiques et d’instabilité.
Mais le bloc est aussi en avance sur tous les autres dans la gestion des crises et la résolution des conflits, dans la mesure où il est plus connu pour ses réalisations dans le domaine de la paix et de la sécurité, que dans celui de l’intégration économique régionale, objectif principal de sa création en 1975.
Ces réalisations, grâce à des efforts unilatéraux, bilatéraux et multilatéraux, ont également coûté cher.
Cependant, avec son vaste marché d’une population estimée à 400 millions de personnes, ainsi que de riches ressources naturelles sur ses vastes territoires, la région et la communauté internationale ont tout à gagner d’une région de 15 nations pacifique et politiquement stable de la CEDEAO.
Par conséquent, les partenaires au développement, notamment l’Union européenne, le système des Nations Unies, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, les gouvernements du Royaume-Uni, des États-Unis, de la Suède et du Danemark, pour n’en citer que quelques-uns, ont à un moment ou à un autre soutenu et continuer à contribuer à la réalisation du mandat de paix et de sécurité de la CEDEAO.
L’un de ces mécanismes de collaboration a été le soutien de plusieurs millions d’euros de l’UE au mandat régional de paix, de sécurité et de stabilité de la CEDEAO (projet PSS CEDEAO-UE).
Le projet a été officiellement lancé en 2017 pour renforcer la capacité institutionnelle de la sous-région en matière de prévention et de résolution des conflits et également pour mettre en œuvre les principales composantes du Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO (ECPF) dans les États membres. Il couvrait un large éventail de domaines thématiques, notamment le maintien et la consolidation de la paix, la diplomatie préventive, les réformes électorales, le soutien à la Division de l’assistance électorale de la CEDEAO, à travers le déploiement de missions d’observation électorale dans les États membres organisant des élections majeures, l’intégration de la dimension de genre et le renforcement de la gestion financière et des achats. , entre autres.
Également conçu pour faire passer la CEDEAO du mode d’intervention réactif au mode proactif, le projet PSS a apporté une expertise considérable pour l’exécution et la mise en œuvre des programmes et activités de paix et de sécurité de la CEDEAO.
Le projet a maintenant été remplacé par l’architecture et les opérations de paix et de sécurité de la CEDEAO ou GIZ-ESPAO, un autre projet soutenu par l’UE et géré par la GIZ – Deutsche Gesellschaftfür Internationale Zusammenarbeit (Agence allemande de coopération au développement).
Lors d’une cérémonie d’envoi de quatre membres du personnel technique de l’UE du projet PSS à Abuja ce week-end, le personnel de diverses directions de la CEDEAO impliquées dans la mise en œuvre du projet a rendu un vibrant hommage à leurs collaborateurs sortants de l’UE.
Vincent Okele, chef d’équipe et spécialiste du développement institutionnel et Philippe de Hollain, spécialiste des finances et de la passation des marchés, ont été félicités pour leur diligence, leurs efforts minutieux et leurs dispositions collégiales, qui ont facilité la coopération entre le personnel de l’UE et de la CEDEAO sur la mise en œuvre du projet PSS.
Les assistants de projet Olutobi Ogunyanwo et John Ulokowere ont également félicité pour leur soutien et leurs contributions au succès du projet.
Les hommages ont été rendus entre autres, par Dr Cyriaque Agnekethom, Directeur du maintien de la paix et de la sécurité régionale de la CEDEAO, Dr Remi Ajibewa, Directeur des Affaires politiques, Dr SintikiTafaUgbe, Directeur des Affaires humanitaires et sociales, et Dr Dieudonne Nikiema, Gestionnaire du Fonds pour la paix de la CEDEAO, et de la CEDEAO coordinateur du projet PSS.
Ils ont souhaité plein succès aux collègues sortants et ont souligné la nécessité de pérenniser le soutien et les contributions des partenaires au développement à la mise en œuvre des programmes de l’Architecture de paix et de sécurité de la CEDEAO.
Dans son allocution, Mme EnoMoma, représentante de la délégation de l’UE au Nigéria, a salué l’amitié et le professionnalisme manifestés par le personnel de l’UE et leurs collègues de la CEDEAO. Elle a décrit le PSS et l’ESPAO comme des projets gagnant-gagnant contribuant à la réalisation du mandat de paix et de sécurité de la CEDEAO.
Dans leurs réponses, M. de Hollain et M. Okele, qui étaient accompagnés de son épouse Dr Marie-Brigitte Ebodiam Okele, ont remercié les collègues de la CEDEAO pour leurs aimables paroles et gestes, notant qu’ils chériraient toujours leur séjour à la CEDEAO et l’hospitalité dont ils ont bénéficié.
Les deux ont ensuite reçu des plaques souvenirs et des cadeaux, pour clôturer l’occasion, à laquelle ont également assisté M. Francis Oke, Chef de la Division de l’assistance électorale de la CEDEAO, M. EyesonOkorodudu, Chef de la Division des droits de l’homme et de la gouvernance, M. l’Unité des achats et Gloria Ugwunze de la Division du Fonds pour la paix.
*Paul Ejime est consultant indépendant auprès d’organisations internationales sur les communications stratégiques, le plaidoyer, les médias, la paix et la sécurité, les élections et un analyste des affaires mondiales.
