Ousmane Sonko était vendredi à Léona Niassène. Devant le porte-parole de la famille, Cheikh Ahmed Babacar Niass, il a évoqué la longue et cordiale relation qui le lie à la famille. Mais Sonko a surtout évoqué la relation entre les politiciens et les guides religieux, soulignant qu’ils doivent toujours se concerter et échanger, du fait de leurs rôles et responsabilités respectifs dans le pays. Se refusant de jouer avec la religion, l’opposant invite les politiques à éviter d’user de la manipulation au sein des familles religieuses, qui ne sont la chasse gardée de personne, à des fins politiques.
«Nous étions déjà croyant, avant d’être politicien. Je peux dire même que nous avons été rattrapé par la politique, mais nous sommes tous nés musulmans. C’est pour laquelle tout ce que nous faisons, nous le faisons avec foi et conformément aux prescriptions et recommandations de l’Islam», souligne Ousmane Sonko.
Il se défend de se servir de la religion à des fins politiques. «Nous avons précisé depuis le début, que nous ne nous servons pas de la religion à des fins politiques. C’est seulement celui qui ne connaît pas la religion qui peut jouer avec». Poursuivant, le leader de Pastef estime qu’au contraire, ils ont toujours été convaincus, qu’ils doivent être «les premiers à accompagner et protéger nos guides religieux».
«Cela veut dire que nous ne devons pas essayer de leur faire faire ou de leur faire dire des choses, ou d’essayer de les utiliser sur des sujets qui peuvent prêter à confusion et mettre à mal leur crédibilité. Les protéger doit être notre devoir premier», insiste l’opposant. Qui reste cependant persuadé que vu leurs rôles et responsabilités respectifs vis-à-vis du pays et des populations, «le temporel et le spirituel, qui gèrent le pays doivent se concerter et échanger» tout le temps.
Mais cela en respectant les limites objectives entre les deux parties. Cela est d’autant plus important pour lui, que les familles religieuses qui ont disciples partout, ne sont la chasse gardée d’aucun politicien. Et que ces derniers devraient être conscients de cela et éviter de semer la zizanie dans les foyers religieux.
«Sur le plan politique, nous avons des militants dans la famille, et d’autres aussi en ont. Mais nous devons éviter, de par nos comportements et par des manipulations, de diviser les familles religieuses», soutient Ousmane Sonko
Qui est également conscient de sa situation personnelle, sa popularité qui fait que même s’il veut aller chez un religieux, les gens sortent et le suivent sans qu’il ne puisse rien n’y faire, comme ce fut le cas hier. «Nous ne sommes pas venus pour faire de la politique, mais Dieu a fait qu’à chaque fois que nous sortons les gens sortent. Ce n’est pas de notre faute et nous nous en excusons», avoue le leader de Pastef.
Qui, sans doute en réponse au communiqué qui demandait à ce qu’il renonce à venir prier à Lénona Niassène, un communiqué attribué au Khalife, mais démenti par la famille, a tenu a rappeler. «Cette maison appartient à tout le monde. A part Dieu, je ne vois pas qui peut nous empêcher de venir ici. Si nous voulons aller à la mosquée je ne vois pas à part Dieu qui peut nous en empêcher . C’est chez nous», a conclu l’opposant en chef et candidat déclaré à la présidentielle de 2024. Non sans insister sur ses bonnes relations avec la famille de Léona Niassène, qui l’accueille toujours avec joie et les bras ouverts, «comme un fils» de la famille.
L’Info