Nouvel accord de financement entre la BM et le Sénégal, vers un second corridor reliant Dakar à la ville de Saint-Louis.

Amadou Bâ, le ministre de l’économie, des finances et du Plan et Madame

la Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, ont procédé ce jeudi 10 décembre 2015 à Dakar à Signature de l’accord de financement additionnel du PATMUR entre l’etat du Sénégal et la Banque Mondiale

C’était en présence de Mansour Elimane KaneE le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, des  Directeurs généraux, Directeurs et Chefs de services concernés. L’accord de financement porte sur le le Projet d’appui au transport et à la mobilité urbaine (PATMUR) qui vise Le désenclavement et la mobilité, une des partie clés de l’émergence économique.

Concernant la première phase, Banque mondiale, qui, d’après le ministre, répond toujours présent  lorsque notre pays a de grands défis à relever, avait apporté au PATMUR un financement initial de cinquante-cinq millions (55 000 000) de dollars US, soit plus de trente-trois milliards (33 000 000 000) de FCFA.

« Cet argent a été bien utilisé puisqu’aujourd’hui, nous ne pouvons que nous réjouir du niveau d’atteinte des objectifs du Projet, avec notamment la réhabilitation de la Route des Niayes, de Rufisque à Lompoul, sur 93 km.

Les bons points de la premières phase

Le diagnostic a été posé que l’enclavement des zones de production ainsi que les difficultés de liaison entre les centres urbains, mais également à l’intérieur des centres urbains, constituent des handicaps pour l’agriculture, pour l’industrie, pour le tourisme et, de façon générale, pour la productivité », a indiqué Amadou Bâ dans son discours..

Ainsi lorsque cette route a été remise à niveau, c’est 40% de la durée des trajets qui a été réduite.

« Sachant qu’il s’agit d’un axe stratégique, particulièrement pour la commercialisation des produits agricoles maraichers, vous imaginez tout le bien que cela a fait à la zone des Niayes, principal pôle de production horticole du Sénégal, à ses populations et à l’économie nationale en général », a-t-il ajouté..

Un succès qui a été mis à l’actif du PATMUR, projet qui a tellement tenu ses promesses que la Banque mondiale a décidé de lui allouer un financement complémentaire mais aussi des objectifs supplémentaires.

« La Banque mondiale fait beaucoup mais l’Etat du Sénégal n’est pas en reste, et j’ai le plaisir de vous annoncer la décision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, de mobiliser sur nos ressources propres, quinze milliards (15 000 000 000) de FCFA, afin de porter le financement additionnel du PATMUR à quarante-cinq milliards (45 000 000 000) de FCFA », a en effet reconnu le ministre.

Amadou Ba MEFPMme Louise CORD, Directrice des Opérations BM

Impacts attendus

De façon concrète, l’objectif visé dans cette seconde vie du Projet est la réhabilitation de la route Lompoul-Gangiole, sur 69 km qui viendront compléter les 15 km de route déjà réalisés par l’Etat du Sénégal sur l’axe Gandiole-Saint-Louis.

Une  manière, d’ouvrir un second corridor reliant Dakar à la ville de Saint-Louis.

« Ce choix n’est pas fortuit car le Gouvernement souhaite résoudre trois problématiques grâce à cette infrastructure.

D’abord, les usagers se verront offrir une alternative à la Route Nationale n° 2, laquelle connait par endroit de fortes congestions. A terme, 650 000 usagers bénéficieront de conditions de mobilité fortement améliorées », a expliqué le ministre.

D’autre part, sera enfin réalisée l’interconnexion des petites communes rurales (telles que Gandiole, Léona, Lompoul et Potou avec les grands centres urbains (tels que Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis, nous dit-on).

Enfin, en traversant les Grands Niayes, cette route va favoriser le désenclavement d’une zone fortement agricole ; ce qui permettra l’acheminement d’une production annuelle de près de 540 000 tonnes de fruits et légumes vers les marchés locaux et les points d’exportation.

« Le  financement additionnel est aussi une opportunité pour renforcer la dimension genre dans l’exécution des activités du projet. Ainsi, il prévoit des mesures en faveur des femmes exerçant des activités commerciales dans les localités traversées par la route à réhabiliter, comme la construction de hangars/magasins de stockage, notamment  pour le sel, l’oignon et autres fruits et légumes. De même dans le cadre des travaux de pavage, il a été convenu d’allouer un quota de 30% aux femmes dans les effectifs des ouvriers non qualifiés à recruter ». a expliqué Mme Louise Cord de la Banque mondiale dans son discours.

Michel DIEYE

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