Non respect des accords par l’état du Sénégal Des menaces planent sur les examens du Bac, du Bfem …

Les enseignants ont été sur-pris de voir sur leurs bulle-tins de salaire la non-appli-cation des accords les liant à L’État du Sénégal. Exceptée l’indemnité de logement qui est défiscalisée, toutes les autres mesures sont fiscalisées. Ce qui a mis les enseignants en colère. L’accord conclu le 26 février 2022 entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants portait sur sept mesures. Il s’agit entre autres de la revalorisation de la prime scolaire au profit des instituteurs et instituteurs adjoints de 220% ; du relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60% ; de l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100%… Le Mandat

Du côté du gouvernement, on a botté en touche. Face aux journalistes, la semaine dernière, l’argentier de l’Etat qui avait à ses côtés les ministres Dame Diop, Samba Sy… précise que le protocole d’accord a été respecté. Profitant de l’occasion, il avait déploré la colère des enseignants qui dénoncent un non-respect des accords de février 2022, portant une hausse des salaires des enseignants. Cette violation des accords n’est pas sans conséquence.

En effet, les syndicats de l’enseignement ont repris leur mouvement d’humeur en décrétant leur onzième plan d’actions. Entre débrayages et grèves, le dit plan d’action s’annonce corsé. En sus des débrayages, il est annoncé le boycott des évaluations, des examens, des cellules pédagogiques et des conseils de classes en plus de la rétention d’informations administratives.

Dénonciations des acteurs politiques

En ce qui concerne les accords entre l’Etat et les syndicats de l’enseignement, la Conférence des leaders trouve regrettables les mouvements d’humeur des enseignants contestant l’application des accords signés avec le Gouvernement surtout dans un contexte d’achèvement des enseignements et de préparation des évaluations (compositions et examens).

«C’est une situation très grave qui n’est bonne ni pour l’école, ni pour les élèves, ni pour les parents, ni même pour les enseignants» ; c’est pourquoi la CDS demande, afin d’édifier les sénégalais et de trouver une issue heureuse à cette crise de trop, la publication des accords signés et la convocation pressante du comité de suivi.

Elle pense qu’en cas de nécessité, le Président de la République devrait intervenir personnellement pour sauver l’essentiel. Idem pour la délégation nationale à l’éducation du parti Awalé qui a pris la défense des enseignants et condamne «cette forfaiture du gouvernement sénégalais qui risque de plonger le système éducatif dans des lendemains perturbés et sombres».

Aussi, cette même délégation tient à alerter l’opinion nationale et internationale que tout ce qui adviendra dans les jours à venir dans le système éducatif, sera uniquement de la faute d’un gouvernement irresponsable et irrespectueux envers l’un des pans les plus importants des politiques publiques : le corps enseignant. «L’amélioration de la qualité de l’éducation, de l’équité et de la transparence passe nécessairement par le respect des enseignants. Nous demandons fermement aux gouvernants de revenir à la raison et de respecter scrupuleusement le contenu des accords signés depuis février 2022», font savoir les camarades du Dr Abdourahmane Diouf.

Oumou Khaïry NDIAYE
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