Message de Alioune Badara Cissé : voici la traduction française de son discours en wolof

Salutations et prières à tous les Sénégalais, notamment ceux de l’extérieur qui se mobilisent également et ont les yeux rivés sur le Sénégal. Quelle douleur, surtout pour ceux qui envoient de l’argent au pays, qui ne le peuvent plus avec la pandémie et qui entendent leurs fils et neveux se faire tuer et être blessés. Qu’ils s’agissent des forces de l’ordre ou des civils, c’est inadmissible.

Je salue également nos chefs religieux, on les a écoutés même si on ne les a pas écoutés comme nous devrions. La fougue de la jeunesse est telle que souvent les jeunes ont du mal à écouter leur aînés dans ces situations, car convaincus de leurs approches et convictions. Prêtons attention à leur (chefs religieux) mots et consultons les et prenons en compte leurs recommandations. Si on se laisse distraire par le bruit, et l’argent, nous ferons une erreur inadmissible

Nous avons foi en celui (Président) qui est en charge. Nous le lui avons répété maintes et maintes fois. Il est dans son rôle de consulter les chefs religieux de toutes confessions confondues car ils ont un pouvoir de rassemblement et de médiation que nous les politiques n’avons pas. Nous devons les écouter et surtout les entendre dans cette situation. Ce sont nos garants moraux. Ils jouent un rôle primordial dans ce pays, et ont un pouvoir qui ne repose pas sur des élections. Que l’on puisse écouter et entendre.

Si nous laissons la situation s’envenimer cela risque de créer un chaos qui nous affecte tous. Il n’y a pas de régime totalement stable et sûr. La vente et distribution d’armes se fait aisément surtout dans des régions comme Kédougou. On a visité les lits de guérites et nous avons fait des rapports que nous avons partagés avec le Chef de l’Etat. Ce n’est pas une situation nouvelle, c’est un problème récurrent, à Sédhiou et d’autres régions. Dans ces zones, il semble qu’on est même plus au Sénégal. La réalité est que le pays est divisé en deux, une partie de senegalais vu et reconnue, et une autre tellement négligée qu’on leur vole leur droit de citoyens.

Il n’y a plus rien à attendre. Faisons des efforts sur les populations, les femmes, les enfants, les jeunes et l’économie. La richesse est là, agricole et économique. Ce n’est pas un discours c’est la réalité. Si il y avait des emplois offerts à ces jeûne, ils n’auraient pas recours au vandalisme.

Quand on voit un père de famille se rendre dans un magasin dévalisé juste pour ressortir avec un sac de riz et de l’huile, on a conscience que ce n’est pas une question de vandalisme mais de pauvreté et de ras-le-bol. Les autres pays n’attendent pas la rébellion pour prendre conscience des besoins de sa population. Nous sommes un peuple paisible, nous devons préserver une image paisible du Sénégal par rapport à la communauté internationale mais surtout nous.

Même lors des protestations, ce sont ces mêmes jeunes dans la rue, qui sont venus à la rescousse des policiers pour leur offrir de l’eau à boire. Mais sortir des policiers qui sont dehors depuis 1 an avec la pandémie, qui sont fatigués de traquer le populations dans des quartiers qu’ils ne maîtrisent pas, ou leur véhiculent n’entrent pas. La vocation de l’armée n’est pas de tuer des civils , c’est de défendre les civils. C’est de protéger les populations car lorsqu’ils sont en service aucun d’eux ne peux jurer qu’ils reviendront en vie. Nous ne sommes pas en état de siège pour les faire sortir comme si nous étions en zone de combat. La tactique des forces armées est la mauvaise! Le rôle de l’armée est de défendre les civils, pas de leur tirer dessus à bout portant. Un peu de correction pour nos populations sans lesquelles on existe pas.

Que Dieu nous protège et protège nos populations et nos jeunes afin qu’ils puissent rentrer aisément chez eux. Que les inverseurs n’aient pas peur: le Sénégal est toujours le Sénégal. Ce n’est qu’une crise qui passera. Que Dieu facilite l’entente et l’écoute entre jeunes et adultes.

Quand j’ai vu le corps gisant du jeune mort par balle à Bignona, cela m’a rappelé la mort de mon propre fils par violence armée aux USA.Quelle misère , j’ai eu mal. Mais il faut que l’on fasse preuve d’empathie envers ces jeunes

Que Dieu nous protège

Vous l’avez tous compris, la gravité de l’heure vous demande vous comme nous comment puissions nous arrêter un instant et réfléchir sur le sort de notre cher pays comme s’il s’agissait de réfléchir sur celui de l’humanité. Un seul être aurait perdu la vie, toute l’humanité aurait perdu la sienne. J’ai écouté. J’ai tendu l’oreille. J’ai regardé. J’ai ouvert les yeux. Je n’ai pas reconnu mon pays. Je n’ai pas reconnu mon peuple. Je n’ai pas reconnu la jouvence que nous avons vécu gambadant, courant, développant nos espoirs.

J’ai vu une jeunesse sans espoir, une jeunesse déboussolée, une jeunesse qui ne sait plus à quel sein se vouer. Une jeunesse qui traverse les océans sans bouée de sauvetage, une jeunesse qui sert d’aliment au poisson en haute mer, une jeunesse qui une fois partie n’est pas sûre d’arriver à destination, une fois arrivée à destination n’est pas sûre de revenir au bercail. Les parents tous les matins et tous les soirs s’interrogent sur le sort de leur progéniture. C’est une jeunesse intrépide, néanmoins qui aime travailler, qui aime se pousser à l’effort mais qui n’a pas d’opportunité pour s’éprouver.

C’est notre responsabilité à nous tous  de donner à cette jeunesse ce dont elle a besoin pour pouvoir servir son pays à tous les niveaux. Je lui dis et je le répète, souvent il n’y a aucune différence entre eux et nous sauf un nombre d’années dans l’état civil,  un ventre protubérant, et des cheveux gris. Sinon nous avons la même formation, la même envie de servir, la même envie de voir notre pays figurer parmi les meilleurs au monde.

Je l’ai crié dans le Ferlo, je l’ai crié partout, qu’il faut qu’on arrête d’avoir un Sénégal à 2 vitesses: un sénégalais à part entière et un sénégalais entièrement à part. Ce n’est pas tenable. C’était prévisible qu’il arriverait un moment où le où le pouvoir saute. Et si nous ne prenons garde, le couvercle va sauter éminemment et nous aurons du mal à le rabattre sur la casserole. Qui serait perdant ? Chacun d’entre nous.

On nous a pas confié ce pays pour que nous croisions les bras, pour observer ce pays aller en déliquescence. On nous l’a confié pour que l’on puisse proposer  des mots et des méthodes alternatives de gestion, d’amélioration du quotidien de nos populations, de compassion, d’amour et de tendresse. Que nous puissions répondre à ceux-là qu’il y a bientôt 12 ans nous ont confié leur sort. Concilions celui-ci au nôtre pour que nous fassions un même et seul peuple, avec une seule foi.

Je dois avouer avec vous que nous nous sommes écartés de nos objectifs. Nous nous sommes écartés de cette finalité et demain quand le moment viendra de rendre compte, nous serons tous mal barrés pour paraître fier à côté de vous. Un soir avant l’installation de son Excellence Monsieur le Président de la République, j’ai été invité par notre ami Didier à l’Université de Dakar à la soirée électorale de la victoire. Je disais à Didier que ma fierté était énorme de voir campus,  où j’ai mis les pieds pour la première fois en 1978 dans le département d’anglais. Je disais que cette jeunesse est au centre des politiques de développement que nous allions proposer. Que cette jeunesse dépendra énormément de nous. Je disais à cette jeunesse: allez hop hop, vous pouvez avoir foi en nous. Nous ne le laisserons pas se tromper,  je ne le laisserai pas se tromper. Vous et nous avec.

La Jeunesse a le droit de nous rappeler à notre souvenir. Nous avons le devoir de marquer une pause et de les écouter et de les entendre. Arrêtez de les menacer de les terroriser, ça ne passe pas. Ils ont beau être jeune, ou dois-je dire: Vous avez beau être jeune, vous avez fait preuve de la même conscience citoyenne. Ce n’est pas à la baïonnette qu’on va vous obliger à faire votre devoir. Ce n’est pas avec le bout de la baïonnette qu’on va vous convaincre que vous devez rester chez vous.

Cela fait 1 an que nous sommes chez nous. Cela fait 1 an que vous êtes chez vous. La pandémie est passée par là. Aujourd’hui un vent chaud qui souffle dans toutes les directions, perpétue cette résidence à domicile. S’il vous plaît, jeunesse de mon pays n’écoutez ni les amis les autres. Il en est beaucoup qui sont apparues devant vous ces derniers moments, j’allais dire que comparer devant vous ces derniers moments.

Les courses poursuites, les batailles, les coups de feu, les coups de lacrymogène et avec ses milices les coups de bâton, les tortures n’ont pas arrêté. Donc il est important que nous comprenions que nous devons marquer une pause et parler à notre jeunesse. Parler à nos enfants. Leur faire entendre le langage de la vérité certes mais de la sagesse. Il est important également que nous parlions à nos autorités et qu’on leur fasse entendre le langage de la vérité mais également celui de la sagesse. Cela va dans tous les sens.

Et nous sommes au bord de l’Apocalypse. Il est vrai, que pour faire de la surenchère, on nous a fait comprendre qu’il y avait des terroristes, des djihadistes, mais ce n’est pas aux nouvelles. Il y a 3 ans, nous avons effectué une tournée dans le Sabodala, nous sommes passés dans les village et  on nous a appris que tous les vendredi à des Prêcheurs qui traversent la frontière avec nos pays voisins, viennent avec leurs Kalash. C’est connu. Il y a moins de 2 ans, en tournée dans le Ferlo, je disais que le Ferl est un réservoir de djihadistes. Parce que vous trouvez des hordes de gamins qui n’y vont pas à l’école parce qu’il n’y en a pas. Vous semez en eux-mêmes les germes d’une rébellion future car ils ne se sont pas intégralement sénégalais.

Une réplique d’un célèbre d’un célèbre homme politique de notre pays est encore dans nos mémoires: il ne m’a pas fallu une seconde pour claquer ma langue et préciser qu’il était important que tout le monde sache. C’était pour prendre date pour des événements comme celui-ci enfin que nul ne l’ignore. Nous devons saluer la mémoire de ceux qui sont partis parce que il n’était pas sorti pour s’en aller définitivement. Ils ont quitté père et mère peut-être pour suivre la clameur, pour enfin subir un sort fatal sur décision divine. Combien devons-nous être à partir avant que nous nous rendions compte que nous avons fait fausse route. Combien? Un seul serait parti que tout le monde serait parti. Ce n’est pas juste.

Excellence, Monsieur le Président de la République, il est extrêmement important de faire attention à cette ferveur qui semble nous habiter, lorsque dans des moments comme celui-ci nous sommes beaucoup plus poussés par la chicotte que par l’écoute. Nous avons l’obligation de marquer cette pause, parce que nous sommes à votre disposition pour vous écouter étendre votre parole mais c’est la vôtre que le peuple attend.

C’est la vôtre que le peuple veut entendre. Ces sénégalais, d’ici, dans tous les coins reculés de ce pays. Les Sénégalais de New York, Paris et partout, j’entends partout d’ailleurs, veulent vous entendre. Pourquoi diable ne leur parlerait-on pas? Pourquoi? Nous ne sommes pas meilleurs qu’eux. Ils nous ont confié leur destin. Nous avons l’obligation de rendre compte. Pas seulement en période électorale pour être gracié avec de larges sourires et des embrassades et des poignées de main pour obtenir des suffrages. Mais nous sommes là, à période régulière lorsque les secousses font tanguer le navire pour pouvoir redresser la barre. Leur demander plus de calme et de sérénité, un peu plus d’écoute.

Oui la litanie de vos réalisations est énorme ,elle ne finit pas. Mais un grain dans cette machine pourra faire dérailler celle-ci et nous sommes pas loin. Vous avez cette capacité de pouvoir vous faire entendre et écouter. Avant qu’il ne soit trop tard.

J’ai pris mes responsabilités sans avoir été envoyé par qui que ce soit pour m’adresser mon pays. Je ne veux pas qu’on nous dise demain pourquoi n’avez-vous rien dit au moment où le pays prenait feu de tout part. C’est le moment, now is the time. Il y a des spécifications dans ce dossier dans cette affaire et dans cet environnement qui ne m’intéresse pas. Je suis avocat, il y a des questions dont je ne me mêle pas. Je suis médiateur,  il y a des questions devant certaines institutions de ce pays dont je ne me mêle pas.

Mais lorsque l’anarchie s’installe, lorsque l’on fait fuir les capitaux directs étrangers, lorsqu’ aucun investisseur n’a plus confiance en notre pays, lorsque notre économie déjà très belle devient chancelante, lorsque depuis quelques années on va plus à l’école…

Notre personnel médical s’efforce depuis plus d’une année à nous sortir de cette pandémie, avec succès d’ailleurs, je leur tire mon chapeau et les félicite. Ils ont déserté leur domicile et qu’est-ce qu’ils ont reçu en échange? Aux premières heures de l’état d’urgence c’était des coups de chicotte parce qu’il n’avait pas de véhicule. Parce qu’à 21h ils étaient tous dehors en train de trouver un bus.

Il faut vraiment qu’on ait de la compassion pour notre peuple. Tant que nous restons en pensant que nous n’avons de compte à rendre à personne, lorsque nous gonflons le torse lorsque on sera critiqué, elle ne fera jamais œuvre utile je peux vous l’assurer.

Je vous le rappelle, en 2014 quand j’ai accepté de vous servir je vous disais que je suis prêt à faire chemin avec vous à la condition que je puisse toujours vous dire ce que je pense dans mes propres mots. Vous m’aviez répondu que c’était adjugé. J’en fais usage. Je n’ai pas toujours la meilleure réaction, mais ça c’est mon affaire.

Mais lorsque le Sénégal dans son entièreté, le Sénégal du dedans et le Sénégal du dehors, parle comme cela? J’ai frémi. On a le devoir de les écouter. J’ai suivi les interventions. J’ai suivi toutes les interventions. Si j’étais professeur et je devais apprécier j’aurais dit à refaire. À refaire ou alors qu’on se taise. Et en se taisant c’est un gros mot que j’aurais utilisé, on aurait trahi une confiance.

Jeunesse du Sénégal, d’ici et d’ailleurs, ce pays ne nous appartient plus nous autres, avec nos 60 balais et bien sonné. Il vous appartient à vous. C’est de votre avenir dont il s’agit. Ne le démolissait pas. Vous en avez les ressources parce que le spectacle que j’ai vu avant-hier, avec un brin de conscience subitement installé, de jeunes embrassant les services de l’ordre et les applaudissant au passage, après qu’ils aient guerroyer? Je me suis dit qu’il n’était pas trop tard. Il y a toujours un brin de sursaut qui peut émerger. Et c’était vraiment des très jeunes enfants, parmi eux des filles, qui venaient à côté des agents de l’ordre, voir de quoi leurs vêtements était fait. Certainement en eux-mêmes, rêvant un jour de pouvoir servir et sacrifier leurs vies pour que les nôtres sauves.

En refusant toute manipulation d’où qu’elle vienne, refusant toute provocation, d’où qu’elle vienne, liguez vous comme un seul homme et commencez à organiser vos brigade dans vos quartiers. Commencez à identifier ceux qui ne sont pas des vôtres, aux HLM de Rufisque ils ont fait pareil quand d’autres personnes, non de leur quartier attaquaient.

Je voudrais rendre grâce aux autorités religieuses dans notre pays, ils ont lancé un appel strident à la paix, toutes confessions confondues. Je prie Dieu tout simplement, que leur voix soit entendue, et que l’oreille qu’on devrait leur prêter ne tarde pas à l’être. Accordons leur l’honneur et le respect pendant qu’il est encore temps. Quant aux entreprises internationales, elles ne perdent pas espoir dans ce pays dans lequel elles ont investi. Le Sénégal en début de ces soubresauts très récent, est un pays chambre charmeur, avec une belle économie. Calme et serein. Si l’on devait calculer ce que les économistes appellent le risque pays, on aurait, il y a encore une semaine, le coefficient le plus haut point. Mais avec ce qui s’est passé, je ne doute pas un seul instant qu’il soit au niveau des carreaux, mais ça ne demande pas beaucoup d’efforts pour le soulever. Car ils sont nombreux les amoureux du Sénégal à déplorer ce qui est en train de se passer et ils ont hâte que ça cesse pour qu’il revienne.

De grâce, pour l’ avenir de notre pays, revenez a de nouveau sentiments. N’attendez rien de ceux-là qui veulent vous faire chanter. Revenez à la maison car vous en êtes capable. Non, je ne prépare pas un jeu de marchandage. Le médiateur ne vous offre rien qui peut être marchander sauf un discours de raison, un discours de sagesse, un appel à la sérénité, un appel à ce que nous avons de partage et je prie Dieu que nous n’ayons jamais à le départager. Que le soir nous soyons en sécurité. Que le matin nos enfants puissent aller à l’école. Que celui qui va au boulot ne soit pas dans l’impossibilité de regagner sa famille. Que la dame en date d’accouchement ne soit pas sur une charrette traînée sur des routes vers d’inexistants centres de santé.

Le Sénégal a de beaux immeubles, le Sénégal des belles bagnoles, ce n’est pas le Sénégal. Une division équitable des richesses de ce pays devrait permettre à ceux-là qui ont les moyens de s’acheter de belles bagnoles on ne s’y oppose pas, mais que cela qui n’en n’ont pas les moyens puissent disposer d’un petit véhicule pour les besoins de la communauté rurale ou du village pour transporter les personnes en cas de nécessité. Et qu’on se plie à l’ordre de la foi, du savoir, de la croyance, de l’amour et du respect de l’autre. Aucun d’entre vous n’aurait souhaité voir sa famille dans certaines circonstances. Et vous n’avez que cette ambition. Les tirer d’affaires et améliorer leurs conditions de vie.

Nous ne sommes pas nés avec une cuillère d’argent dans la bouche point nous nous sommes nous nous sommes fait petit à petit et vous en êtes capable. Vous en êtes capables. Ca ne sert à rien de vouloir bousculer un pays ou un pouvoir démocratiquement mise en place, alors que le respect du calendrier démocratique devrait être connu et respecté, cela qui semble être derrière et qui n’apparaît jamais au devant.

Mais il faut qu’il y ait de l’écoute. Et l’écoute encore une fois ne viendrait que de Monsieur le Président de la République. On aura tout essayé, on sera agité, si vous ne prenez pas les choses en main, il n’y aura aucune suite favorable. Vous avez dû vous en rendre compte, par ceux-là qui ont été délégataire de votre nom, j’ai beaucoup de respect pour les uns les autres. Mais depuis que mon enfant Abdoulaye est parti avec sa marée humaine qui est venu l’accompagner, je n’ose plus être médisant de qui que ce soit. Je n’ai plus le droit. Je n’ai pour eux amour et affection. Tant de moments de compassion pour ma famille quand on en avait besoin. Pour l’amour que j’ai pour vous, je suis sénégalais au-dessus de tout. Non, on ne peut pas s’ignorer, on ne peut pas faire semblant de ne pas se voir.

Qu’on sache que vous avez mis en place qui a un médiateur que vous avez nommé et que vous avez l’obligation de solliciter lorsque dans le domaine de sa compétence. Un autre va être nommé, donc à mes chers collaborateurs je vous dis au revoir. Dans quelques semaines ce sera bientôt terminé et cette page a tourné dans l’histoire de ma vie. Un autre va prendre ma place et que celui-là aussi soit accompagné. C’est ainsi que ça fonctionne. Le combat ça n’a pas d’importance, ils ont essayé tout le monde aura essayé. Je ne succombe pas à ça.

Je parle à ma jeunesse, à votre jeunesse monsieur le Président de la République, cette jeunesse qui vous accompagne. Cette jeunesse qui vous a beaucoup aimé, qui vous a suivi sur les sentiers du Sénégal et qui est aujourd’hui orpheline de vous-même, de votre présence de votre rire et de votre sourire, cette jeunesse qui n’a plus personne pour la prendre en main et la guider et accompagner vers des sentiers plus lumineux. Vous en avez les moyens point vous en avez les ressources. Vous en avez la foi. Faites en usage. Et ce sera tout.

 

Alioune Badara Cissé

Le Médiateur de la République                     

Momar Diack SECK
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