Lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme : Sensibilisation et renforcement des capacités de la presse économique

En dépit des nombreuses initiatives menées par les autorités monétaires et des organes de contrôle, la lutte contre le blanchiment d’argent reste encore un défi majeur dans l’écosystème au regard des effets néfastes sur la stabilité économique et financière. Aussi, il est plus que nécessaire de veiller au respect des dispositions en vigueur, en particulier celles relatives à l’identification des clients et des bénéficiaires effectifs, à l’évaluation et à la maîtrise des risques, à la formation du personnel, à la surveillance des transactions et au signalement des opérations suspectes. C’est en ce sens qu’un atelier de deux jours, de sensibilisation et renforcement des capacités de la presse économique se tient à Saly

Momar Diop le Président Du Conseil D’orientation De L’OQSF ,  Représentant Du Ministre Des Finances Et Du Budget, dans son discours d’ouverture, s’est réjouit de cette rencontre/

« Il est heureux que l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF)ait initié cet Atelier dans un contexte de démarrage des journées de l’inclusion financière (JIF)-édition 2021, ce qui pose inéluctablement les jalons d’un cadre de collaboration entre le réseau des journalistes économique et les acteurs du dispositif de la LBC/FT pour une meilleure diffusion des informations dans ce domaine.

Dans sa définition conceptuelle, le blanchiment de capitaux est un processus par lequel la source illicite d’actifs obtenus ou produits par une activité délictuelle est dissimulée pour masquer le lien entre les fonds obtenus et le délit initial.  Selon la définition du Groupe d’Action Financière (GAFI), le blanchiment de capitaux consiste à retraiter des produits d’origine criminelle pour en masquer l’origine illégale, de manière à légitimer des biens mal acquis.

Toutefois, souligne-t-il, en dépit des nombreuses initiatives menées par les autorités monétaires et des organes de contrôle, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme reste encore un défi majeur dans l’écosystème au regard des effets néfastes sur la stabilité économique et financière.

Car, la problématique du blanchiment des capitaux considérée souvent comme une question taboue, reste encore méconnue des populations en général et de la presse, en particulier.

C’est donc tout le sens et toute la portée qu’il faut donner à cette présente rencontre qui vise à renforcer les capacités du Collectif des journalistes économiques (COJES) en les dotant d’outils nécessaires pour une meilleure compréhension de la typologie, des méthodes ainsi que des effets négatifs du blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sur l’économie.

Je ne saurais terminer sans adresser nos sincères remerciements auxpanélistes (BCEAO, CENTIF, GIABA, APBEFS). Je suis convaincu que vos travaux seront à la hauteur de la qualité de leurs communications dont je ne doute point.

Par ailleurs, la problématique du blanchiment des capitaux considérée souvent comme une question taboue, reste encore méconnue des populations en général et de la  presse, en particulier.

C’est pourquoi dans son allocution , le secrétaire Exécutif de  L’OQSF, Habib Ndao a avertit que « Le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont des délits financiers qui ont des effets économiques car ils peuvent saper l’intégrité et la stabilité des institutions et systèmes financiers, dissuader les investisseurs étrangers et perturber les flux de capitaux internationaux ».

Ils peuvent également avoir des conséquences négatives pour la stabilité financière et les résultats macroéconomiques d’un pays, et partant, entraîner des pertes de bien-être, détourner les ressources d’activités économiques plus productives et même avoir des retombées déstabilisatrices sur l’économie d’autres pays.

Et c’est fort de ces enjeux que l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF), s’investit invariablement de sa mission de promotion de l’éducation financière de masse en vue d’une plus grande inclusion financière des populations.

Car cette dynamique de collaboration avec la presse, illustre parfaitement notre volonté d’assurer la mutualisation des ressources et expertises respectives, dans la perspective d’une coopération plus efficiente au profit d’unsecteur financier plus dynamique et plus inclusif.

« Ainsi, il est fortement attendu des médias un rôle prépondérant aussi bien dans la couverture médiatique que pour la dissémination des messages véhiculés sur les différentes thématiques ci-après :

Typologie et identification des méthodes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme :   Cas pratiques et exemples ;

Impacts économiques et sécuritaires du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme ;

Rôle de la presse économique dans le dispositif de la LBC/FT.

La première journée a été très riche en échanges et éclairages sur ce phénonmène qui pèse un poids lourd à la fois sur la sécurité et l’économie du Sénégal et de la sous-région, pour ne pas dire de l’Afrique

Momar Diack SECK
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