S’exprimant à son traditionnel message à la nation en prélude à la célébration de la fête nationale de l’indépendance, le président Macky Sall avait manifesté son ouverture au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la nation. Une manière de calmer les ardeurs dans le contexte de tensions politiques entre pouvoir et opposition et à un an de la présidentielle.

Le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) qui porte la candidature de Mamadou Lamine Diallo pour la présidentielle de 2024 est favorable à ces concertations mais avec des préalables. Mamadou Lamine Diallo et Cie posent comme préalables la libération du journaliste Pape Ndiaye de Walfadjri, des centaines de jeunes de Pastef emprisonnés, l’indépendance de la justice…

«Nous avons toujours réaffirmé au niveau de la Crd que nous voulons la paix, la justice et la démocratie. Il faut que la justice qui est un pouvoir puisse jouer son rôle et être indépendante de l’Exécutif», déclare le candidat de la coalition Dekkil Mbokk. Ce dernier qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de presse, ajoute :

«Dans l’appel au dialogue, le Crd dit ne pas faire confiance au président de la République. Il avait renoncé à l’engagement qu’il avait pris de réduire son mandat de 7 à 5 ans. C’est extrêmement grave pour nous en termes de valeur, de signal et d’éducation à donner à notre jeunesse. S’il est sincère dans son appel au dialogue, il faut qu’il libère Pape Ndiaye de Walfadjri. Il faut qu’il libère les jeunes de Pastef arrêtés. Et il faut qu’il se prononce très clairement sur sa 3èmecandidature. Il faut qu’il arrête aussi de vouloir réduire l’opposition à sa juste expression».

Sur un tout autre registre, Mamadou Lamine Diallo et ses camarades ont réclamé des comptes sur le limogeage brusque du chef d’Etat major des armées, le général Cheikh Wade.

«Nous ne comprenons pas pourquoi le chef d’Etat-major des armées a été limogé après avoir réussi sa fête de l’indépendance», affirme Mamadou Lamine Diallo ajoutant que le Sénégal est dans une ceinture de feu. Dans ces circonstances, dit-il, limoger notre chef d’Etat major des armées, quel signal lançons nous à l’extérieur.

«A ce qu’on sache on n’a rien reproché au chef d’Etat-major des armées à moins que le communiqué signé du patron de la Dirpa qui réaffirme sur quoi nous sommes tous d’accord que l’armée est républicaine, nationale et qu’elle doit se tenir hors des chapelles politiques. Ayant réaffirmé cela, est-ce la raison pour laquelle il a été limogé? C’est la question que nous demandons au président Macky Sall», indique le député.

Pour éclaircir la lanterne des Sénégalais, il compte introduire une question écrite au niveau de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il promet des réformes de redressement» en cas de victoire en 2024.

Walf