Lettre ouverte à Monsieur Ousmane Sonko, Par Adama Sadio

Monsieur Ousmane SONKO,

 

Depuis votre irruption sur la scène politique et les profondes mutations que vous y avez impulsées, ils ont développé à votre égard une méchanceté gratuite, une cruauté inhumaine et une haine indescriptible. Ils s’extasient devant votre malheur. Ils tournent en dérision votre maladie. Certains d’entre eux notamment des femmes et hommes de médias vous invitent avec ironie à arrêter votre grève de la faim en toute méconnaissance de l’histoire de cette forme de résistance pacifique usée par de grands leaders à travers le monde. Leur langage non verbal trahit leur insincérité.

 

Monsieur Ousmane Sonko,

 

Certains d’entre vos Ennemis ont à maintes reprises appelé à votre élimination physique. Avec votre grève de la faim prouvant votre courage et la traduction ultime du slogan de votre parti « le don de soi pour la partie », ils guettent tels des lions affamés l’annonce de votre décès. Ils jubileront. Ils danseraient du « souss » sur votre tombe. Oui, ils sont mauvais. Oui , leur inhumanisme est devenu patent.

 

Monsieur Ousmane SONKO,

 

Le plus beau cadeau que vous pourrez offrir à vos Ennemis c’est de poursuivre votre diète jusqu’à ce que le malheur s’en suit. Tous les Sénégalais imbus des valeurs morales et de droits humains ne doutent pas que votre seul tort est d’aimer le Sénégal et se battre pour sa transformation structurelle pour le bien de ses populations. Vous avez réussi votre mission. La jeunesse est devenue très politisée. Le peuple s’intéresse désormais énormément à la chose  politique.

 

Monsieur Ousmane Sonko,

 

Vous disiez que « le Sénégal n’a pas besoin de messie, mais de masse critique ». Ce peuple a dorénavant une conscience politique très élevée malheureusement encore méconnue par les entrepreneurs politiques. Sur le marché de la sympathie populaire, ce régime est sur une lourde tendance baissière. Autant il met en branle sa machine répressive avec les emprisonnements et restriction de l’espace civique, autant son capital sympathique s’effrite. La société sénégalaise n’abhorre pas la méchanceté. Le temps est le pire adversaire de ce régime. À 6 mois de la présidentielle, ce régime ne pourra pas panser ces plaies.

 

Monsieur Ousmane Sonko,

 

Il serait extraordinaire que le prochain Président de la République du Sénégal soit de l’actuelle majorité présidentielle. Ce dernier pourrait bel et bien être vous ou un de vos camarades de Pastef. La présidentielle de 2024 s’inscrira dans la dynamique croissante du dégagisme déjà exprimé à travers les urnes lors des élections territoriales et législatives de 2022.

 

Monsieur Ousmane Sonko,

 

Le « changement, c’est maintenant » disiez vous. Oui l’heure du changement a sonné et se concrétisera dans les urnes en 2024. S’il-vous-plaît, veuillez arrêter votre diète et continuer votre combat politique.

Qu’Allah vous préserve de vos Ennemis et préserve le Sénégal des ennemis de la paix sociale.

Momar Diack SECK
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