Convoqué par la DIC en même temps que Toussaint Manga qui a été placé sous mandat de dépôt, Me Ngagne Demba Touré a lui, pris l’option d’aller se réfugier au Mali. Il l’a luimême affirmé hier dans un post sur sa page facebook, où il dit avoir pris l’option de ne pas se livrer à l’ennemi.
Me Ngagne Demba Touré s’est exilé au Mali voisin. La nouvelle de son exil a été donnée par lui-même dans un post qu’il publié hier sur sa page facebook. D’emblée, le Coordonnateur national de la Jeunesse Patriotique Sénégalaise (JPS) qui se dit en même temps réfugié politique sénégalais, a tenu à remercier la République du Mali de lui avoir permis de séjourner sur son territoire. Cette étape franchie, il a tiré à boulets rouges sur le régime du Président Macky Sall.
‘’Chers compatriotes, face à un Etat qui a délibérément institutionnalisé la terreur, j’ai pris la décision infaillible de résister par tous les moyens. Face à une justice qui s’est transformée en bras armé du pouvoir tyrannique de Macky Sall, j’ai décidé de quitter le Sénégal’’, a-t-il écrit. Avant de poursuivre : ‘’devant l’immensité des responsabilités qui m’attendent dans cette lutte qui s’annonce dans la durée, j’ai pris l’option de ne pas me livrer à l’ennemi’’.
Me Ngagne Demba Touré se dit ainsi contraint à quitter le pays pour ne pas subir le même sort que ses camarades dont son leader Ousmane Sonko en grève de la faim depuis une vingtaine de jours.
‘’Pour la pérennité des idéaux patriotiques qui nous unissent, je suis contraint à l’exil. Exil ? Oui. Exil ; loin de ma famille et de mes proches. Comme De Gaulle en juin 1940, chef de la France libre qui fit son appel à la résistance depuis Londres, à l’image de l’ayatollah Khomeini qui s’était exilé vers Nadjaf en Irak pendant 14 ans (1964-1978), avant de rejoindre Paris en 1978 pour achever la révolution de 1979, à l’instar de nombreux résistants de l’histoire’’, soutient-il.
Et Me Ngagne Demba Touré de préciser que s’il a opté pour l’exil avec son lot d’incertitudes et de conséquences, c’est parce qu’il considère qu’aucun sacrifice ne sera de trop pour la survie de leur projet politique.
‘’De là où je suis présentement, avec plus de force, d’intensité et de liberté, je poursuivrai la lutte jusqu’à la fin de ce système mafieux qui suce le sang du peuple sénégalais. La résistance constitutionnelle continue !’’, décrète-t-il
L’Info