Le Fisc Chez Bougane : une traque fiscale aux allures de liquidation politique

Entre Bougane Gueye Dany et le régime le divorce est consommé. Hier, le FISC a fait irruption dans la boite de D-média pour faire un inventaire du matériel. Les actes posés par le régime depuis le mois de mars font penser qu’il y a une tentative de liquidation programmée du groupe dont la ligne rédactionnelle est virulente vis-à-vis du régime.

Si ça continue, cela pourrait anéantir les efforts déployés par le Président de la république dans le cadre de sa lutte contre le chômage, notamment le programme xeyou ndawni.

L’affaire Bougane Gueye contre le FISC devient de plus en plus sérieuse. Dans le groupe D-média mis en place par l’homme d’affaires Bougane Gueye, le fisc a fait irruption dans le local du groupe pour faire une évaluation du matériel. Les éléments de la gendarmerie ont escorté un avocat et un huissier pour procéder à l’inventaire du matériel dans les locaux du groupe de presse de Bougane Guèye Dany.

Une démarche très rare de l’Etat du Sénégal qui fait poser la question si le patron de D-média n’est pas en train de payer son engagement politique. Avec cette visite inopinée, c’est la deuxième fois en moins d’un an que le groupe de presse dont la ligne rédactionnelle n’est pas pro pouvoirs a été l’objet d’un acte peu louable des démembrements de l’Etat.

D’abord au mois de mars, le signal des télévisions du la SENTV membre du groupe D-média et de Walfadrji ont été coupés par le conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Mr Babacar Diagne a usé de son pouvoir pour commettre un tel forfait violant ainsi le droit à l’information des téléspectateurs. Après cet acte, l’Etat vient d’envoyer le fisc à D-média.

Ce qui fait croire que c’est «un acharnement contre le groupe». Réagissant à cela, la société civile et les hommes de médias dénoncent une liquidation programmée de D-media par le régime.

Ainsi dans la page Facebook du mouvement Y en a Marre, le coordinateur du mouvement dénonce la démarche peu salutaire de l’Etat. «Le monstre avance dans sa volonté d’anéantir le groupe de presse. Il y a quelques jours, Y en a marre sonnait l’alerte.

Le mouvement réitère que ce groupe de presse doit continuer de rayonner dans le paysage médiatique du Sénégal. Le tuer, c’est amputer notre pays d’un groupe de presse ayant apporté une contribution certaine dans l’approfondissement de notre démocratie. L’anéantir, c’est plonger dans la précarité et l’incertitude des centaines de mères et pères de famille… Payer les impôts, Oui ! Mais plan de liquidation ciblé, Non !» fustige l’activiste.

Il y a quelques semaines, c’est le patron de D-média qui accusait le pouvoir de lui mettre la pression pour l’empêcher de faire du «tib tank» en Casamance.

Cette politique de poursuivre le président dans tous les endroits où il passe pour exposer les tares de la communauté a été révélatrice de beaucoup manquement du régime dans le Sénégal de l’intérieur. En procédant à une telle démarche, l’Etat pourrait aller jusqu’à couper le signal pour imposer au groupe d’être à jour s’il ne l’a pas encore fait. Mais du fait que des centaines de travailleurs y gagnent leur vie, un tel acte serait contraire à la politique du président Macky Sall qui a lancé le xeyou Ndawni pour trouver du travail à la jeunesse.

Dans un pays où le chômage est endémique, fermer une entreprise de presse de surcroît qui est l’une des plus visibles du Sénégal, remettrait en cause notre démocratie et augmenterait le nombre de sans-emplois dans un pays où trouver du travail est un luxe.

Le Mandat

Oumou Khaïry NDIAYE
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