Face à ce qu’il est convenu d’appeler de «nouvelles poses de mines» en Casamance avec la mort de 6 personnes à Oulampane à Bignona, le Comité de pilotage (Copil) du parti Pastef de Ousmane Sonko s’est prononcé sur cette situation à travers un communiqué reçu par 24 Heures.
«C’est avec consternation que nous avons appris la mort violente et accidentelle de cinq civils hier, après que leur moyen de transport eut sauté sur l’une des maudites mines antipersonnel encore présentes au Sud de notre pays» ont soutenu les membres du Copil.
Sonko et Cie de renchérir : «Pastef-les patriotes appelle les autorités concernées à tout mettre en œuvre, afin de débarrasser le pays de toute présence de mine antipersonnel présentant un danger pour la population d’ici mars 2026, fin du délai de prolongation demandé pour la mise en œuvre de l’article 5 de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnelles et sur leur destruction», ont indiqué Ousmane Sonko et Cie.
Pour rappel, les victimes de l’explosion d’une mine antichars survenue ce vendredi dans le village de Kandiadiou, dans la commune d’Oulampane (Bignona, sud), sont neuf élèves et deux étudiants. Quatre élèves et un étudiant en licence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ont été tués dans le souffle de la déflagration, a confirmé un membre d’une des familles hébergeant ces élèves à Kandiadiou. Cinq des six blessés sont des élèves du lycée de cette même localité. L’autre élève blessé dans l’explosion est un nouveau bachelier qui attend d’être orienté dans une université publique.
Les victimes, qui étaient à bord d’une charrette, revenaient de la grande prière du vendredi, qu’ils venaient d’accomplir à la mosquée de Kandiadiou. Les blessés ont été secourus par les militaires qui les ont acheminés dans des structures de soins.
«Les cinq morts ont été enterrés sur place, tellement les corps ont été broyés par la déflagration de la mine antichar», a ajouté une source établie à Kandiadiou.
24 Heures