Pour Ivette Diop Keita, la secrétaire générale-adjointe de l’UNSAS, un avenir meilleur exige plus de femmes au travail et cela doit passer par l’égalité genre.
C’est ainsi que les femmes de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) ont porté le plaidoyer pour une valorisation de la gent féminine dans les mouvements syndicaux.
C’était lors de sa deuxième conférence des femmes tenue samedi dernier, sous le thème « l’autonomisation des femmes ».
Mme Keita a expliqué : « notre comité au sein de l’Unsas, depuis quelques années a connu une léthargie et nous comptons à travers cette conférence le renouveler pour son le faire fonctionner. L’égalité de genre et l‘autonomisation des femmes sont en lien direct des droits fondamentaux de l’égalité et constituent un moteur essentiel pour le progrès dans le monde.
D’après son analyse, « au Sénégal comme dans la plupart des régions du monde, les femmes sont présentes dans les emplois sous-évalués et sous-payés. Dans lesquels, les conditions de travail sont difficiles. Elles n’ont pas suffisamment accès à l’éducation, à la formation, au recrutement et à l’égalité de rémunérations et leur pouvoir est limité en terme de négociation et de prise de décision ».
« Les taches sont rémunérées et non rémunérées qu’elles effectuent sont disproportionnées par rapport à celles qu’effectuent les hommes et bon nombre d’entre elles sont menacées de violences à leur domicile ou à leur travail », a-t-elle déploré.
Selon le secrétaire général de l’UNSAS pourtant, Mademba Sock, les femmes de l’Unsas ne sont pas en reste aux transformations sociales.
Mais «ce n’est pas facile pour elles et elles doivent s’impliquer davantage dans le mouvement syndical, car étant reléguées au second plan, aujourd’hui elles revendiquent leur place et elles continuent à l’acquérir dans ce panorama», dit-il.
C’est pourquoi selon lui, « il faut sortir du discours classique des slogans et aller vers une prise en charge par les femmes de leur sort et surtout les accompagner. Car Il n’y a pas de vie associative sans les femmes, ni de batailles sans elles.
« Une des principales raisons pour lesquelles, les femmes adhérent aux syndicats, c’est d’assurer leur propre autonomisation sociale et économique en s’organisant et en s’engageant dans la négociation collective en faveur d’un travail décent », a soutenu Mme Keita qui se dit convaincue que les femmes dans les syndicats doivent défendre et négocier collectivement un salaire décent, la protection sociale y compris le congé parental rémunéré, les mesures visant à combattre la violence et la discrimination entre autres…