Lansana Gagny Sakho, Responsable PASTEF «La dissolution de la CENA est un signal très fort…»

Membre de la coordination et du suivi des programmes du parti PASTEF dissous, Lansana Gagny Sakho, qui était l’invité de Opinion, trouve déplorable la régression démocratique du Sénégal dans cette situation de faire barrage à un candidat pour se présenter à une élection.

Nous sommes dans un point de non-retour. Dans leur logique, il ne faut pas qu’Ousmane Sonko se présente. C’est dommage parce que la compétition, elle est démocratique. Les sénégalais ont le droit de choisir qui ils veulent. Je peux peut être me tromper mais ils ne le laisseront pas se présenter ».

Tel est le commentaire de l’ancien patron de l’ONAS devenu aujourd’hui membre de la coordination et du suivi des programmes du PASTEF. Lansana Gagny Sakho était,dimanche, l’invité de l’émission Opinion diffusée sur Walf Fm et Walf Tv.

Abordant la question portant sur la nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), il soutient : « La dissolution de la CENA est un signal qui est très fort que nous allons jusqu’au bout pour empêcher à Ousmane Sonko de se présenter. C’est très dommage qu’on en arrive à cette situation. Maintenant, il faut réfléchir sur les alternatives possibles à déployer ».

Avant d’ajouter : « Il y a un mois que j’avais entendu Ismaila Madior Fall qu’Ousmane Sonko n’est pas sur les listes électorales. Ce qui veut dire, selon lui, qu’il ne peut être candidat. Il faut que la justice se fasse. La justice s’est faite avec le juge de Ziguinchor qui a annulé la radiation et la DAF qui a réintégré Ousmane Sonko. Et enfin avec la CENA qui a demandé à la DGE de remettre les fiches de parrainage au mandataire d’Ousmane Sonko. Un fonctionnaire de la Direction générale des élections a refusé d’exécuter la décision ».

Par rapport aux alternatives, il trouve nécessaire de chercher un autre plan. « Au-delà de trouver un plan A, B, C et D, même quand vous faites un plan qui n’a rien à voir avec la politique, vous devez trouver des alternatives. Même s’il n’y avait pas ces évènements, il fallait réfléchir sur des alternatives.

On peut tout reprocher au président Macky Sall sauf une chose : il a de la suite dans les idées. Il réfléchit de façon stratégique dans ce qu’il va faire. Malheureusement, nous avons été trop dans l’émotion sur les plans A – B – C… Cela montre l’une des faiblesses d’une organisation jeune comme le Pastef », a-t-il expliqué.

Le Mandat

Saphiétou Mbengue
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