La lutte contre les changements climatiques, une priorité pour le Sénégal : souligne Abdou Karim Sall, le ministre de l’environnement

Avec au cœur des échanges, le secteur de l’environnement, les questions liées aux changements climatiques  et à l’adaptation en particulier, une rencontre, visite de de présentation axée le Programme d’Accélération de l’Adaptation en Afrique (PAAA) initié par le Centre Global sur l’Adaptation (CGA) s’est tenue hier à Dakar.  Abdou Karim Sall, le ministre de l’environnement et du développement durable, magnifiant cette initiative a souligne que lutte contre les changements climatiques est une priorité pour le Sénégal

En présence du Professeur  Patrick Verkooijen, Directeur général du Centre Global sur l’Adaptation, du Directeur général de la Banque Agricole , du Représentant du Directeur général du Centre de Suivi Ecologique (CSE), de Madame l’Administrateur général du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) , mais aussi des Représentants du Directeur général du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS) et Directeurs nationaux et Chefs de services, le ministre de l’environnement dans son discours d’ouverture a souligné d’entrée que la lutte contre les changements climatiques constitue une priorité pour le Sénégal

Car selon Abdou Karim Sall,   elle conditionne ainsi le succès des politiques, stratégies, plans et programmes de développement du pays en raison de son ampleur et sa transversalité. Au regard de cette vulnérabilité, un certain nombre de mesures ont été prises dont : L’élaboration de la Contribution Déterminée au niveau Nationale (CDN) ;

Le Programme Pays du Fonds Vert pour le Climat (FVC), pour un montant de(953 410 567 USDpour la phase 2018- 2025 et 1 388 319 708 USD pour la phase 2026 – 2030),

Une stratégie nationale de mobilisation du financement climat et un Plan National d’Adaptation couvrant dix secteurs, en cours d’élaboration.

« Toutes ces actions s’inscrivent dans une démarche logique visant à renforcer les capacités du pays dans la prise en charge de la question du changement climatique dans ses différents aspects de nos politiques de développement. Une contrainte majeure demeure cependant, la problématique du financement qui reste encore difficile à mobiliser en raison de la complexité des mécanismes d’accès au niveau des ressources extérieures et de l’insuffisance d’initiatives au niveau intérieur du pays », a-t-il déclaré.

Selon la CDN validée en décembre 2020, le coût pour mettre en œuvre les programmes d’adaptation dans les secteurs les plus affectés est estimé à près de 4,3 milliards de dollars US, dont 1,4 milliards US$ d’inconditionnel et 2,9 milliards US$ de conditionnel ; auxquels il faut ajouter 8,7 milliards $ US pour les actions d’atténuation.

Il a aussi ajouté qu’au regard des besoins financiers estimés pour l’adaptation, il sera difficile pour le gouvernement, de financer les projets contenus dans les documents précités.  Mais au niveau national, un processus a été mis en place devant permettre de mieux bénéficier des mécanismes de la finance climatique.

Dans le cadre du Fonds vert pour le climat, le Sénégal compte deux entités accréditées pour l’accès direct à savoir le Centre de suivi Ecologique(CSE) et La Banque agricole. Le CSE, également accrédité au Fonds pour l’Adaptation, a obtenu un renouvellement de son accréditation au Fonds vert pour le Climat  en mars 2022 et peut de nouveau soumissionner des projets ne dépassant pas 10 millions de dollars, de catégorie C pour les risques environnementaux et sociaux et éligibles aux subventions.

La Banque agricole est la deuxième entité nationale à être accréditée au FVC et il est attendu de cette accréditation une mobilisation des ressources du secteur privé pour le financement des projets d’adaptation et d’atténuation. La Banque sera en mesure de mettre en place des lignes de crédits avec un niveau de concessionnalité élevé qui représentera une grande opportunité pour les investisseurs.

En sus de ces deux structures, le FONSIS et le FONGIP ont été ciblés pour l’accréditation au FVC. Le but serait de pouvoir couvrir l’offre d’instruments financiers. Ainsi, dans le cadre du Readiness de 2020-2022 déroulé par La Banque Agricole, le FONSIS et le FONGIP ont bénéficié des ressources du FVC pour réaliser une évaluation de leurs besoins et identifier les lacunes qui est une des étapes clés de l’accréditation.

Terminant ses propos en formulant ses remerciements au Centre Global sur l’Adaptation, pour les actions initiées qui contribuent à la mise en œuvre de la stratégie de développement sobre en carbone et résiliente au climat,  Abdou Karim Sall, le ministre de l’environnement et du développement durable a aussi indiqué que « Le Sénégal serait très honoré de compter le Centre Mondial sur l’adaptation parmi ses partenaires, pour l’accompagner dans sa politique de lutte contre les changements climatiques, à travers le volet adaptation. »

Oumou Khaïry NDIAYE
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