Vox Populi-« ALLAH Swt a déclaré la guerre au corrupteur ainsi qu’au corrompu dans le cadre de la justice. Cela concerne aussi toutes les responsabilités qui donnent à son détenteur le pouvoir d’ordonner ou d’interdire quoique ce soit. Mais c’est plus grave encore dans le cadre de l’exercice de la justice. Tous ceux-là qui, par leur force financière, parviennent à soudoyer des acteurs de la justice pour avoir des jugements favorables, peuvent se réjouir ici-bas. Mais qu’ils soient conscients que DIEU les attendent pour interjeter appel de cette affaire jugée en leur faveur, illégalement», a déclaré l’Imam Mame Libasse Lahi à Diamalaye.
Il prévient que «ALLAH LSI interjettera appel de toute affaire jugée ici-bas. Le tribunal des hommes ne peut rendre légal ce qui illégal ni ne peut rendre illégal ce qui est légal. Tout dossier judiciaire jugé injustement, fera l’objet d’un jugement en seconde instance, dans l’au-delà. En présence des acteurs de la justice et des parties concernées, l’affaire sera de nouveau l’objet d’un autre procès. Et chacun aura le jugement qu’il mérite».
A en croire le guide religieux de la communauté layenne, prendre en compte que tout se rejouera devant DIEU, le jour du Jugement dernier, «cela doit être une raison pour nous, humains, d’être plus vigilant dans nos actes. Que la recherche de biens matériels ne nous pousse jamais à certains comportements vils. Ne confondons jamais le bien d’autrui avec le nôtre. Voilà pourquoi, il faut encore une fois se prémunir de la corruption.
La corruption c’est un désastre dans un pays. Elle attire le malheur, dans le monde. Le Prophète Psl nous enseigne qu’il n’existe aucune race qui vit de corruption et de biens mal acquis sans que celle-ci ne soit un jour confrontée à la faim et à la sècheresse. C’est une menace qui plane. ALLAH Swt déclare la guerre au corrupteur, au corrompu et à celui qui a fait office d’intermédiaire».
Cependant, il a signalé les corrupteurs contraints par leurs vis-à-vis ne sont pas concernés.
«Est-ce qu’il est permis de corrompre pour bénéficier d’un droit ? L’islam dit oui. Cela est autorisé pour des cas de force majeure. Parce que c’est son droit qui ne peut lui profiter sans qu’il ne corrompe. Cette acte est blâmable pour celui qui l’exige mais pas celui qui est contraint de le faire pour entrer dans ses droits», a indiqué l’imam Mame Libasse Lahi.
Selon lui, «tous ceux-là qui détiennent des droits ou biens d’autrui et qui exigent une contrepartie avant toute restitution sont dans l’illégalité». Des contraintes auxquelles sont confrontées des populations au niveau de nos centres principaux d’états civils à la recherche d’un bulletin ou un extrait de naissance qui pouvait être produit au bout d’une journée. Autant de situations qui font que, selon lui, le Prophète nous recommande d’éviter la corruption.
L’imam Mame Libasse Lahi qui a choisi comme sujet principal la corruption et ses méfaits dans la société, en en profité pour prier pour la stabilité du pays. Il a relevé, cependant, que «cette paix, il nous faut la cultiver de sorte qu’elle puisse nous profiter, demain, sans aucun effet pervers. Mais, il nous faut mettre des garde-fous pour préserver cette paix. Cette paix menacée par cette insécurité qui frappe à nos portes. Quand la corruption gagne du terrain dans le secteur de la justice ou dans le monde politique, se généralise et finit par paraître normale, en ce moment-là la malédiction divine a toutes les chances de s’abattre sur cette population-là».
«Nous prions pour que DIEU nous incite à rechercher des biens licites et qu’Il nous préserve de tout ce qui est illicite. Parce que les châtiments qui découlent des biens mal acquis sont trop douloureux le jour du Jugement dernier», a-t-il rappelé.
