APS – Trente-neuf médailles dont treize en or ont été remportées par les athlètes africains aux Jeux olympiques de Paris 2024, faisant mieux qu’à Tokyo 2020 où 37 breloques avaient été récoltées.
A Paris, l’Afrique n’a pas réussi son pari de franchir, pour la première fois, la barre des 50 médailles, mais la campagne parisienne a été plus prolifique avec 39 médailles dont 13 en or que celle de Tokyo où 37 médailles (11 en or) avaient été obtenues.
Depuis les Jeux de Sydney de 2000, c’est la troisième meilleure participation africaine aux JO.
Les Africains font certes moins qu’à Rio 2016 avec les 45 médailles engrangées dont 11 en or et Pékin 2008, 40 breloques dont 13 en or, mais mieux qu’à Londres 2012 avec ses 34 médailles dont 11 en or, qu’en Athènes 2004 (35, dont 9 en or) et Sydney 2000 (35 dont 9 en or).
Le continent a brillé en natation, en boxe, en gymnastique, en taekwondo, mais surtout en athlétisme, sa chasse gardée, avec le Kenya qui a décroché onze médailles, quatre en or, deux en argent et cinq en bronze.
Beatrice Chebet a obtenu l’or sur 5 000 et 10 000 mètres. Ses compatriotes Faith Kipyegon et Emmanuel Wanyonyi sont aussi médaillés d’or respectivement sur le 1 500 mètres féminin et le 8 00 mètres masculin.
Faith, habituée à être sur la première marche du podium et à régner en reine sur sa discipline a récidivé, comme en 2016 à Rio et en 2020 à Tokyo. Elle a aussi fini à la deuxième place du 5 000 mètre, derrière justement sa compatriote Chebet.
Faith Kipyegon, 30 ans, est aussi championne du monde en titre du 1 500 et 5000 mètres.
Des résultats qui prouvent que le demi-fond et la course de fond sont et restent une affaire du Kenya.
L’Algérie a aussi offert à l’Afrique, deux médailles d’or de plus, exclusivement féminine. La gymnaste de 17 ans, Kaylia Nemour et la boxeuse Imane Khelif ont décroché l’or aux barres asymétriques et à la boxe dans la catégorie des moins de 66 kg. L’Algérie a obtenu une troisième médaille en bronze.
L’Afrique du Sud, l’Ethiopie, l’Egypte et la Tunisie ont eu chacune une médaille d’or. Ces médailles ont été obtenues par la nageuse sud-africaine Tatjana Smith au 100 mètres brasse, l’Ethiopien Tamirat Tola au marathon et l’Egyptien Ahmed ElGendy au pentathlon moderne, et le Tunisien Firas Katoussi au taekwondo dans la catégorie des moins de 80 kg.
L’Afrique du Sud est le deuxième pays qui a le plus récolté de médailles, six dont trois en argent et deux en bronze. Elle est suivie de l’Ethiopie avec quatre dont trois en argent. L’Egypte et la Tunisie totalisent le même nombre de médailles, trois dont un en argent et en bronze, chacune.
Les exploits en or du Botswana, Ouganda, Maroc
Le Botswanais Letsile Tebogo a décroché la première médaille olympique africaine au 200 mètres. Le Botswana est médaillé d’argent au relais 4×400 mètres. L’Ougandais, spécialiste des courses de fond, Joshua Cheptegei est médaillé d’or du 10 000 mètre. Le Marocain Soufiane El-Bakkali a conservé son titre sur le 3 000 mètres steeple.
Les bronzés africains qui entrent dans l’histoire
La Côte d’Ivoire, le Cap-Vert et la Zambie ont décroché chacun le bronze. L’Ivoirien Cheick Sallah Cissé s’est imposé dans la petite finale devant le Mexicain Carlos Sansores. Il était médaillé d’or aux Jeux de Rio.
Le Cap-verdien Daniel Varela de Pina a gagné la première médaille olympique de l’histoire de son pays à la boxe dans la catégorie des 51 kg. Le boxeur de 27 ans a battu le Zambien Patrick Chienyemba, lors du match pour la troisième place.
Le Zambien Muzala Samukonga a offert à son pays une médaille olympique aux 400 mètres, 28 ans après. La dernière fois que la Zambie a gagné une médaille olympique, le sprinter de 21 ans n’était pas encore né. Il a terminé troisième avec un temps de 43’’74, battant ainsi son record personnel et national.
Le Sénégal qui a pris part à ces Jeux olympiques de Paris 2024 avec 11 athlètes n’a pas obtenu de médailles, mais a amélioré ses performances.
Eliminé en demi-finale du 400 mètres avec un chrono de 44’’94s, Cheikh Tidiane Diouf a battu le record national vieux de 56 ans détenu par Amadou Gakou. Il avait été réalisé au JO de Mexico en 1968. Une performance qui a pris le dessus sur une élimination.
Louis François Mendy, auteur d’une belle performance, lors des séries, a été éliminé en demi-finale du 110 mètres haies. Il a terminé troisième de sa course.