Immigration /terrorisme : La pauvreté, le chômage des jeunes risquent de faire du Sénégal un nid de terroristes avertit HSF.

Sur les 6 milliards d’individus que compte notre planète, plus de 1.2 milliards vivent avec moins de 1 dollars par jour  et 2 milliards sont à peine  bien lotis. Environ 60% de ces  personnes qui ont  moins de 1 dollar par jour vivent en Afrique subsaharienne.

Au Sénégal  la pauvreté reste élevée et le taux de croissance (4.6 % prévu pour l’année  2015) n’est pas suffisant pour entraîner une réduction de la pauvreté, relève l’Organisation Horizon Sans frontières à travers un communiqué.

Cette situation de pauvreté et de vulnérabilité chronique expliquerait l’intensité des flux migratoires clandestins vers l’Europe. Plus de 200 jeunes sénégalais seraient morts suite au naufrage de migrants au large de la Sicile en avril dernier sans compter ces centaines voire milliers de sénégalais entre les mains des factions rivales en Lybie.

Boubacar Sèye,  le président de l’organisation HSF déplore « Aujourd’hui force  est de constater que tout comme l’échec des politiques d’intégrations   favorisant la montée du terrorisme en Europe, la pauvreté, le chômage, l’exclusion et le manque d’éducation risquent d’être les facteurs de propension en Afrique ».

Pire, selon lui, il existe dorénavant une relation causale entre le  terrorisme et la pauvreté et si  rien n’est fait toute cette jeunesse candidate à l’émigration clandestine serait en proie au « djihadisme » et le Sénégal à l’instar du Nigeria, risque d’être un nid de terroristes.

Horizon Sans frontières note malheureusement que « l’économie du pays n’a connu aucun changement ou évolution structurelle, elle dépend des transferts de fonds des sénégalais de l’extérieur (estimés à 37 dollars par personne/an et supérieurs à l’aide au développement).

Les grandes  entreprises agonisent et les  PME meurent du fait de la rareté et du cout  très élevé de l’électricité. Le  secteur primaire (15% du PIB, 50% de la population active)   est très affecté par les aléas climatiques et les fluctuations des cours mondiaux ».

Sur les faits le secteur  secondaire (21% du PIB) est basé sur les mines d’or, l’agroalimentaire, le ciment  etc.…

Tandis que les activités tertiaires (64% du PIB, service public inclus 20%)  restent largement dominées par le secteur informel.

En résumé, les indicateurs macroéconomiques (taux de croissance, coefficient de GINI, etc..) pour la plupart au rouge entrainent  un taux de chômage très élevé chez les jeunes (plus de 60%  de la jeunesse), nous dit le communiqué.

Michel DIEYE

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